Conjoncture : socio-politique La Conférence des évêques renvoie dos à dos le régime et l’opposition

Conjoncture :  socio-politique La Conférence des évêques renvoie dos à dos le régime et l’opposition

 

Les résolutions de la Conférence des évêques sont toujours très attendues du fait de leur pertinence face à la réalité et de la proximité des évêques avec le petit peuple. Face à la conjoncture socio-politique actuelle, le constat et l’avis du clérgé sont clairs… 

La Conférence Épiscopale, qui s’est réunie en session extraordinaire, a été très critique à l’endroit des acteurs politique du pays. Les dirigeants, tout comme l’opposition ont vivement été critiqués dans sa déclaration d’hier.
Le contexte sociopolitique actuel a été abordé par les évêques. Les opposants au régime, notamment ceux qui utilisent les déclarations de l’Église à des fins politiques, ont été mis en garde. Pour eux, certaines têtes de l’opposition ont toujours été à la tête des mouvements de contestation et qui ont des intérêts de pouvoir et non de servir la Nation.
Pour la Conférence Épiscopale de Madagascar, l’instauration d’une nouvelle Transition n’est pas une solution adéquate à la situation actuelle. Des hommes au service de la Nation et du peuple, le renforcement de l’éducation citoyenne, la préparation des jeunes à leur avenir, le respect et l’application de la loi, sont entre autres, les solutions pérennes avancées par la CEM. Les évêques ont également mis l’accent sur l’appui à la sécurité des croyants. La CEM a mis l’accent sur la nécessité de traquer les voleurs de « cloches ». D’ailleurs, la CEM se demande qui peut bien se trouver derrière ces actes de vols ainsi que derrière les critiques acerbes formulées à l’encontre de l’Église Catholique…
Par ailleurs, les diri­geants, eux aussi, ont essuyé les critiques des évêques. La corruption qui gangrène, la situation d’insécurité grandissante, ainsi que la politisation de la religion ont été soulevées.
La ploutocratie et le culte de l’argent prennent place, aux yeux des évêques malgaches. De ce fait, ils ont appelé les dirigeants à se ressaisir et à se tourner davantage vers les intérêts du peuple. La restauration du « fihavanana malagasy » ainsi que la collaboration avec l’Église sont, entre autres, suggérées par la CEM en vue de décanter la situation actuelle.

Marc A.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.