Consommation : Hausse de près de 10% du prix de la viande

Consommation : Hausse de près de 10% du prix de la viande

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Une augmentation du prix de la viande de zébu est constatée depuis peu sur le marché local. Dans la plupart des marchés de la Capitale, le kilo s’achète à 8.000 Ariary pour la viande de 2ème choix s’il était à 7.200 Ariary auparavant, et à 8.800 Ariary pour la tranche fine et la viande hachée, soit une hausse moyenne de 800 Ariary. A Toamasina, les prix de la viande bœuf varient de 10.000 à 11.000 Ariary le kilo. Les bouchers estiment que cette hausse de prix résulte des exportations de bovidés. La viande de zébu se raréfie sur le marché local. La plupart des détaillants ne connaissent pas exactement l’origine de la viande de boeuf qu’ils vendent sur les étals. «Nous nous approvisionnons à Ampasika, mais nous ignorons exactement d’où provient la marchandise en question», a indiqué un boucher du marché d’Ambondrona.

Baisse de la consommation
Du côté des consommateurs, il a été rapporté que la quantité de viande consommée par un ménage est réduite pratiquement de moitié. «Si auparavant, on mangeait ½ kg de viande, depuis peu j’achète le même 1/2kg de viande que je départage ensuite pour que cela puisse servir pour deux jours», a confié une mère de famille. Les bouchers confirment que les ventes de viande de zébu ont beaucoup régressé depuis peu. Les clients préfèrent acheter du poisson, ou bien se contentent de grains secs, de légumes et de brèdes. Bon nombre de gens disent que la viande est aujourd’hui un produit de consommation de luxe.
Si hausse de prix il y a, c’est notamment dû à la baisse de l’offre sur le marché.  Les viandes de zébu se font de plus en plus rares, depuis les grossistes. Bon nombre estiment que tout cela est lié aux phénomènes de « dahalo » dans le Sud où se poursuit la manœuvre militaire « Fahalemana » face à  l’insécurité grandissante dans le Sud et aux vols de bovidés perpétrés par les daholo. Une mère de famille s’exaspère en soulignant que tout cela est lié à une affaire en haut-lieu, qui ne relève pas de l’entendement du citoyen lambda.

C.R

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