Consommation : Le point de la situation du riz

Consommation : Le point de la situation du riz

À cause des aléas climatiques, suite aux effets des feux de brousse causant la déforestation, mais également en raison de l’insécurité grandissante, notamment les vols de zébus qui compromettent l’agriculture traditionnelle malgache, et plusieurs autres variables, la production rizicole locale a beaucoup régressé en 2017. Sur les 2.600.000 Tonnes de riz de besoins annuels, la production n’avait atteint que 2.041.000 Tonnes.
Pour combler ce gap, le gouvernement a dû faire appel aux importateurs. Le volume d’importation a plus que doublé l’an dernier. Si en 2016, nous avions importé 250.000 Tonnes de riz, en 2017, le volume total importé atteignait les 570.000 Tonnes. Ainsi, la pénurie du riz a pu être évitée en dépit des aléas climatiques qui ont frappé le pays. Les prix varient cependant suivant la situation géographique de chaque point de vente, notamment à cause des coûts de transport. Au cours d’une émission télévisée du début de la semaine, le ministre du Commerce et de la Consommation, Chabani Nourdine, a fait le point de la situation du riz à Madagascar.

Une quinzaine de semi-remorques

Une quinzaine de semi-remorques, avec une cargaison de 700 sacs de riz chacun, ravitaillent quotidiennement le marché d’Anosibe. Ce marché est le principal point d’éclatement en matière de distribution, de la capitale et des régions environnantes. Cet approvisionnement régulier est le résultat des efforts du gouvernement malgache, axés sur la disponibilité du riz sur le marché et l’appui à la compétitivité des acteurs. Les importations ont été effectuées deux mois avant la période de soudure. Force est de constater qu’après le passage dévastateur du Cyclone Ava, cet approvisionnement n’a pas été interrompu.
Grâce à ces importations massives et à un partenariat avec le secteur privé, les prix du riz ont connu généralement une certaine stabilité. Le Ministre du Commerce et de la Consommation a tenu à rassurer la population par rapport à la disponibilité du riz et par rapport aux actions de contrôles économiques qui suivent leurs cours. Il a insisté sur l’importance de la traçabilité du riz et a rappelé le contrôle sur les factures de vente à tous les niveaux. Sur la base du différentiel de prix réalisé en interne, le Kapoaka ne devrait pas dépasser 460 Ariary à Antananarivo et ses environs. Ce prix inclut déjà la marge bénéficiaire des détaillants.

Solutions pérennes

Pour augmenter notre capacité de production, il est important de mécaniser notre agriculture. Si nous parvenons à produire 30% de plus, nous ne serions plus obligés d’importer du riz, et donc de faire sortir nos devises. En effet, les importations de riz ne représentent que 10 à 20% de la consommation générale. L’autosuffisance alimentaire est l’idéal. Les barrages agricoles, l’accès aux semences pour les producteurs constituent autant de moyens mis en œuvre par le gouvernement afin d’augmenter la production locale.

C.R

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