Corridor Ankeniheny Zahamena : Les exploitations illicites se poursuivent

Corridor Ankeniheny Zahamena : Les exploitations illicites se poursuivent

Le pillage et l’exploitation illicite de nos ressources naturelles ne cessent pas en dépit des dispositions adoptées par les autorités locales pour préserver notre environnement. Le fléau est tel que la Société Civile se décide à réagir.

Dans le Corridor Forestier d’Ankeniheny Zahamehana, qui a été décrété, depuis cette année, nouvelle zone protégée, les exploitations illicites de bois précieux et l’extraction de ressources minières se poursuivent, accompagnées de pressions diverses.
La Coalition de Plaidoyer de la Société Civile Environnementale dans le Corridor Forestier Ankeniheny Zahamena (COCAZ) a été mise en place il y a de cela un an. Elle est chargée de veiller à l’application de la législation et également à mettre fin à ces activités des exploitants illicites, selon les précisions apportées par son coordonnateur, Lalaina Andrianavalona. Si, auparavant, c’est tout le Corridor qui était touché par ces activités illicites, une réduction des exploitations a néanmoins été notée depuis la création du COCAZ. Toutefois, celles-ci persistent dans des localités comme Beforona.
Ladite coalition collabore avec Conservation International. Cette dernière mène des opérations de patrouilles et collecte les différentes statistiques.
Une formation en Techniques de communication pour un plaidoyer efficace a été dispensée pendant trois jours par WWF et prendra fin ce jour au CNEAGR de Nanisana. L’objectif en est de renforcer la capacité des 22 participants, issus des cinq districts d’intervention du COCAZ (Ambatondrazaka, Moramanga, Vatomandry, Toamasina II et Brickaville). La transmission d’informations, la diffusion de messages forts jouent un rôle essentiel en matière de protection de l’environnement pour interpeller les responsables.
Le Coordonnateur du COCAZ estime que les responsables de différents nive-aux ne jouent pas pleinement le rôle qui leur incombe. Chaque maillon de la chaîne devra pourtant y mettre du sien, depuis les citoyens regroupés au sein des Vondron’olona Ifotony (VOI) aux partenaires techniques et financiers, en passant par les autorités locales et les responsables de la sécurité (Police et Gendarmerie). Si chacun réalise comme il se doit la tâche qui lui incombe, la forêt et, partant, la zone protégée seront préservées.
Des concertations, destinées à recueillir des idées depuis la base, ont eu lieu au mois de Septembre 2014, puis en Mai 2015. Les «Tangalamena» ont également été conviés à faire la lumière sur les réalités et à discuter des solutions. Des résolutions en sont ressorties et une table-ronde a été organisée en présence des décideurs au cours de laquelle une charte de responsabilité avait été signée. Cette charte constitue une balise permettant de s’assurer que chacun ait rempli ses obligations. La Justice n’ayant pas été re-présentée à cette occasion, la prochaine étape du COCAZ est d’aller à l’encontre des responsables des tribunaux de Vatomandry, de Toamasina, d’Ambatondra-zaka et de Moramanga. Le COCAZ insiste sur la pré-sence de chaque acteur qui joue chacun un rôle majeur dans la préservation efficace de l’environnement.

C.R

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