Corruption au CIM : 11 suspects entendus au Parquet, deux rabatteurs placés sous M.D

Corruption au CIM : 11 suspects entendus au Parquet, deux rabatteurs placés sous M.D

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Chaque jour, depuis quelques temps, une longue file d’attente est constatée devant les bureaux du centre d’immatriculation d’Ambohidahy. La grogne monte chez les uns et les autres, contraints d’attendre pendant des heures si bien que des idées germent et le résultat…

Onze personnes soupçonnées d’avoir eu un lien avec un réseau de corruption opérant au niveau du centre immatriculateur d’Ambohidahy, ont été entendues par les juges de la Chaine Pénale Anti Corruption, hier, aux 67Ha. Six d’entre eux ne sont autres que des membres du personnel du centre, a-t-on appris. Après une longue audition hier, deux rabatteurs ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora.
Une source bien informée a souligné que le Bureau Indépendant Anti Corruption (BIANCO) a ouvert une enquête, suite à des doléances sur des faits suspectés de corruption, perpétrés par un réseau. Le BIANCO a ainsi arrêté les membres dudit réseau après une surveillance et observation minutieuses du mode opératoire adopté par ces individus suspectés. Plusieurs actes d’investigation, notamment des fouilles, des auditions, des perquisitions et des mesures de garde à vue ont été initiés par le BIANCO avant la transmission du dossier à la CPAC.
Le déroulé des enquêtes a ainsi permis de déceler des faits de faux et d’usage de faux en écritures publiques connexes à des faits de corruption passive et active. Des infractions constatées au niveau de la réception des demandes dans la transformation de permis de conduire et de carte grise biométriques, ainsi que dans la mutation et l’immatriculation de véhicule.
Rappelons que le Centre Immatriculateur de Madagascar (CIM) devient le théâtre des actes de corruption face à la grande affluence des usagers, en termes de transformation de permis de conduire biométrique ainsi que celle de carte grise. De ce fait, les tentations de corrompre sont grandes lorsque les usagers doivent passer de longues heures à faire la queue pour constituer leur dossier.
Ces longues attentes sont-elles dès lors les conséquences des manigances de ce réseau pour fructifier le business de la corruption ? Quoi qu’il en soit, le procès, prévu pour ce 07 avril 2017 nous en dira davantage.

Marc A.

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