Corruption au ministère de l’Education nationale : 13 milliards d’Ariary réellement engagés

L’affaire des bonbons sucettes du MENETP va de rebondissement en rebondissement. Aux dernières nouvelles, les principaux suspects sont détenus sous MD. Les investigations se poursuivent.

Le scandale qui secoue le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel prend de l’ampleur. De 8 milliards Ariary concernant l’« affaire des bonbons », les investigateurs du Bureau Indépendant Anti Corruption ont également décelé des engagements d’achat de bidons et de savons d’une valeur de 5 milliards d’Ariary. 13 milliards ont donc été finalement engagés de manière douteuse dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
De l’avis de certaines personnalités proches du dossier, l’affaire ne s’arrêtera pas là puisque d’autres éléments vont ressurgir. Le dossier a été transmis à la Haute Cour de Justice qui décidera de la mise en accusation de l’ex-ministre, soupçonné également dans ce dossier. Les investigations se poursuivent non seulement sur cette affaire, mais également sur d’autres dossiers en cours.
Sans pour autant être payées car détectées à temps et déjouées par les investigations du BIANCO, ces dépenses exorbitantes ont bel et bien été engagées par le Ministère, puis dégagées rapidement sous la pression. Les fournisseurs avaient déjà acheté puis livré une bonne partie des marchandises notamment des bonbons, des savons et des bidons. Des livraisons effectuées par 2 entrepreneurs qui ont été placés sous mandat de dépôt depuis vendredi.
Au total, 7 individus ont été placés sous mandat de dépôt dont des fonctionnaires du Ministère de l’Education Nationale et du Ministère des Postes et des Télécommunications. Un autre suspect est encore en traitement dans un hôpital de la capitale.
Abus de fonction, favoritisme, corruption passive et active, faux et usage de faux, tels ont été les charges retenues contre les accusés, à savoir le Directeur Général de l’Education Fondamentale et de l’Alphabétisation (DGEFA), le Directeur Chargé des Affaires Administratives et Financières (DAF), la Responsable des Marchés Publics (PRMP) ainsi que l’ancienne ministre de l’Education démise de ses fonctions. L’on se demande toutefois si cette procédure d’engagement de ces dépenses n’impliquerait pas d’autres personnalités du gouvernement ou de l’Exécutif ? Affaire à suivre donc.

Marc A.

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