Cour africaine : Madagascar prête pour la ratification

Cour africaine : Madagascar prête pour la ratification

Madagascar reprend peu à peu sa place dans le concert des nations. Madagascar, par la voix du président de l’Assemblée nationale, est prête à ratifier les differents instruments juridiques de l’Union Africaine. Le protocole de Malabo en fait partie. Le protocole de Malabo est un protocole portant statut de la Cour africaine de justice et des droits de l’homme ou le CAJDH. Le président de l’Assemblée Nationale malgache a confirmé que la ratification par Madagascar de ce protocole n’est plus qu’une question de temps.

CAJDH
En marge de sa visite à Madagascar, la délégation du parlement panafricain, conduite par son président Roger Nkondo Dang, a encouragé le camp malgache à ratifier les differents instruments juridiques de l’Union Africaine. «L’Afrique a besoin de s’unir sinon elle mourra », a expliqué ce président du parlement panafricain et non moins président de l’Assemblée Nationale camerounaise. L’un des instruments juridiques à ratifier est le CAJDH. Le projet initial de la CAJDH prévoyait une Cour avec deux domaines de compétence : les affaires générales et les droits humains. Le Protocole de Malabo ajoute une troisième compétence : le droit pénal international. Ainsi, si le Protocole de Malabo entre en vigueur, la CAJDH aura une compétence à l’égard de quatorze crimes : génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crime de changement anticonstitutionnel de gouvernement, piraterie, terrorisme, mercenariat, corruption, blanchiment d’argent, traite des personnes, trafic de stupéfiants, trafic de déchets dangereux, exploitation illégale des ressources naturelles et crime d’agression.
L’afrique aura droit à son tribunal après la mise en place de ce CAJDH. Des contestations ont été entendues sur la compétence du tribunal international à juger les dirigeants africains sur les crimes contre l’humanité, crime de guerre ou génocide. Avec la mise en place de ce CADJH, le continent aura-t-il le pouvoir et l’indépendance nécessaires pour juger ces affaires délicates ?

Ghislain V

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