A Madagascar, les prix à la pompe n’ont pas été modifiés depuis juin 2019 malgré les fluctuations des cours. «Depuis la fixation des prix à la pompe en 2019, le prix du baril a augmenté de près de 60% sur le marché international », a précisé Marc Stocker, économiste de la Banque Mondiale, lors d’une rencontre avec la presse. « Cela ne signifie pas pour autant que la prochaine hausse des prix à la pompe sera de l’ordre de 60%… Mais l’ajustement à la hausse s’impose, compte tenu du contexte mondial associé à la crise en Ukraine ».
A maintes reprises, le ministre de l’énergie et des hydrocarbures Andry Ramaroson a annoncé que différents scénarii sur les proportions de hausse, avec des mesures d’accompagnement, seront proposés en conseil des ministres. Le maintien des prix du carburant dans le pays a entraîné un déséquilibre important entre les prix calculés et les prix appliqués à la pompe, générant des passifs envers les pétroliers qui risquent de se creuser davantage si l’on maintient indéfiniment les prix à la pompe.
D’après Marc Stocker, «des ajustements à la hausse des prix du carburant sont nécessaires, mais devraient être accompagnés de mesures visant à atténuer leurs impacts sur les plus vulnérables, ainsi que de réformes en vue de rendre les transports publics plus abordables, de réduire les coûts de stockage et de transport du carburant et de favoriser une plus grande concurrence sur le marché ». Les initiatives visant à atténuer les impacts de la hausse des prix internationaux doivent être ciblées sur les plus démunis et répondre à des impératifs de responsabilité budgétaire.
C.R
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