CPGU : La dégradation des infrastructures AEP estimée à 280 millions USD

La dégradation des infrastructures AEP estimée à 280 millions USD

Les récents cyclones qui sont passés à Madagascar ont fait beaucoup de dégâts, tant humain que matériel. Comme les autres infratsructures, celles qui concernent les adductions en eau potable n’ont pasété épargnées…

«Le coût des pertes occasionnées par la dégradation des Infrastructures d’Adduction en Eau Potable (AEP), suite au passage des catastrophes naturelles est estimé à 280 millions de USD par an », a annoncé le colonel Mamy Razakanaivo, Secrétaire Exécutif de la Cellule de Prévention et Gestion des Urgences à la Primature (CPGU), en marge de « l’atelier national de validation sur l’élaboration des directives nationales pour la construction des infrastructures AEP à l’échelle communautaire résistantes aux effets néfastes des aléas climatiques », qui s’est tenu depuis hier à l’hôtel Le Louvre d’Antaninarenina. Cette situation ralentit la poursuite des objectifs de desserte ou de couverture spatiale. Joanita Ndahimananjary, Ministère de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement  a quant à elle avancé en guise de statistiques que le taux d’accès en eau potable à Madagascar est estimé à 25 % pour la population urbaine, contre 19 % en milieu rural, en dépit de l’augmentation de la desserte en eau potable de 22 % à 42 % en milieu rural entre 2000 et 2012. La desserte reste toutefois faible par rapport au rythme de la croissance démographique.
Apportant davantage de précisions quant à la tenue de cet atelier, Mamy Razakanaivo a fait savoir que plusieurs raisons ont poussé le gouvernement à élaborer des directives pour la construction des infrastructures AEP. Le Secrétaire Exécutif de la CPGU a cité à titre d’exemple l’exposition des infrastructures à différents types de menaces climatiques, la rareté de l’eau potable en périodes critiques surtout en milieu rural, la défaillance précoce des infrastructures AEP ou encore l’insuffisance de directives claires pour l’intégration de la « réduction des risques et de catastrophes » (RRC) dans le programme de développement ainsi que les projets sectoriels.
Or, le Plan National de développement (PND) et le Plan de Mise en Oeuvre (PMO) qui constituent notre actuel cadre de référence précisent que le programme lié à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène constitue le garant d’une meilleure santé publique, principal facteur de développement. Les directives qui feront l’objet de validation, au terme de cet atelier de 2 jours, préconisent la construction de nouvelles infrastructures en eau potable, la réhabilitation des points d’eau des infrastructures en AEP ainsi que le développement de l’accès aux infrastructures d’assainissement. Selon Mamy Razakanaivo, SE de la CPGU, pour assurer l’accès à l’eau potable, il faudrait avant tout renforcer les infrastructures d’adduction d’eau pour qu’elles soient mieux résistantes aux aléas climatiques, et ce, afin que la vulnérabilité des communautés soient réduites et leur résilience renforcée. Une enveloppe de 4 millions de USD a déjà été mise à la disposition de la CPGU de la part de la Banque Mondiale dans la mise en œuvre de ce programme.

L.R

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