Crise sanitaire : Le riz s’achète à 800 Ar. le kapoaka

Le Réseau National de Défense des Consommateurs (RNDC) élève la voix face aux comportements d’opportunistes qui profitent de la crise sanitaire pour se faire de l’argent, au détriment de toute la population.

Depuis le confinement, des familles ne mangent plus trois fois par jour et/ou réduisent au minimum leurs rations journalières. Les viandes se font de plus en plus rares à table. Les brèdes et légumineuses sont privilégiés, étant moins chers. «Les dépenses sont strictement limitées pour que le peu d’argent dont nous disposons puisse permettre de subvenir à nos besoins vitaux jusqu’à la fin de ce mois. Autrement, nous sommes contraints d’emprunter ici et là, au risque d’être surendettés », confie une mère de famille.
Les consommateurs peinent à trouver de quoi se mettre sous la dent, surtout ceux qui vivent au jour le jour. C’est le cas des petits commerçants et gargotiers qui doivent fermer boutique à 13h. Les acheteurs se font rares, et les employés de bureau qui sont leurs clients potentiels, terminent eux aussi à 13h.
Dans certaines localités, les consommateurs font face à une augmentation du coût de la vie. « A Faragangana, le riz s’achète à 800 Ariary le kapoaka », précise Rakotorova Rabetsara dit Lita, président du Réseau National de Défense des Consommateurs (RNDC). La branche locale de cette association des consommateurs a donc pris l’initiative de rencontrer le Directeur Interrégional du Commerce de la Région Atsimo Atsinanana. Un contrôle physique a été entrepris afin de mettre fin à des rétentions de stock.

Maison des consommateurs

La Maison des Consommateurs de Mahamasina continue de recueillir les doléances en ce temps d’urgence sanitaire. Nombreux se plaignent d’une double facture de la JIRAMA qu’ils ont reçue. Davantage de communication sur la facture par lot devrait être apportée par la JIRAMA, de l’avis du président du RNDC.
Par ailleurs, les spéculations vont bon train en temps de crise. Les opérations de contrôle de stocks physiques auprès des grossistes devraient être renforcées afin d’éviter toute rétention de stock. Notre interlocuteur estime également qu’il est temps de mettre en place une agence de protection des consommateurs ainsi qu’une politique économique et monétaire claire.
Rakotorova Rabetsara dit Lita espère que le Congrès National des Consommateurs, qui devait se tenir cette année, puisse avoir lieu. Si le confinement se poursuit, interdisant la réunion de plus de 50 personnes en un lieu, la participation se limitera à deux représentants par Région. Ce Congrès devrait permettre aux consommateurs de faire part de leurs doléances, tout en livrant leurs points de vue sur la politique de l’Etat et sur son impact quotidien sur les consommateurs.

Claudia R.

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