CUA : De nombreuses constructions illicites à démolir à Tana

CUA : De nombreuses constructions illicites à démolir à Tana

70% des constructions dans la Capitale sont illicites. Certaines d’entre elles peuvent présenter des dangers et d’autres constituent un obstacle à la communauté, empêchant, par exemple, l’évacuation normale des eaux usées. Des travaux d’assainissement sont en cours.
«Après Ankadimbahoaka, nous entamons à présent des travaux d’assainissement, de rétablissement des infrastructures au niveau d’autres quartiers pour éviter les inondations au cours des prochaines périodes de pluies. Une trentaine de maisons devrait être démolie». C’est en ces termes que s’est exprimé, hier, Rostand Max, chef de service Assainissement auprès de la SAMVA. Quasiment toutes les constructions, érigées sur des canaux d’évacuations des eaux usées sont en effet des constructions illicites, n’ayant obtenu aucun permis de construire, a-t-il souligné au passage. Plusieurs quartiers en sont concernés notamment celui d’Andohatapenaka I et II, d’Ambodirano, d’Ilanivato…
Des contestations
Une femme, propriétaire d’un salon de coiffure d’Andohatapenaka s’est opposée fermement à la démolition de sa maison. «Ce salon de coiffure est notre gagne-pain quotidien. L’État va-t-il donc nous rembourser les coûts de construction et nous fournir de l’emploi ? Ce salon de coiffure fait vivre de nombreuses familles… Ne pouvez-vous pas attendre la fin des fêtes, car c’est la période durant laquelle nous avons le plus de clients ?», s’indigne-t-elle.
Ce salon de coiffure n’était pas la seule construction à démolir dans cette localité. Il y avait aussi un commerce de charbon à côté, tous deux sont construits sur un canal d’évacuation d’eaux. En dépit des contestations, les démolitions ont bel et bien eu lieu dans la matinée d’hier.
Notification
Ces démolitions ont d’abord fait l’objet d’une déclaration verbale pour être, ensuite, discutées avec les Fokonolona et les chefs Fokontany concernés avant qu’une notification écrite n’ait été transmise. La SAMVA et la Commune ne font qu’exécuter les décisions de Justice.
Pour les constructions illicites, n’ayant pas obtenu de permis de construire, aucune indemnisation n’est due à la suite de démolition comme celle qui s’est produite hier.

C.R

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