Culture d’Artemisia : “1350 Ariary sont dérisoires” se plaignent les paysans

Des tonnes d’Artémisia sont produites dans le district de Lalangina, Région Matsiatra Ambony. Le prix du kilo avoisine les 1.350 Ariary, un prix qui ne satisfait pas les paysans producteurs. Ils l’ont fait part au cours d’une rencontre avec l’équipe de la Direction Régionale de l’Envi­-
ronnement et du Développement Durable, conduite par le ministre Baomiavotse Vahinala Raharinirina.
Comme il n’y a qu’une seule société qui achète les produits, les paysans producteurs d’Artémisia souhaitent l’installation d’une nouvelle usine de transformation dans la Région. La concurrence ainsi mise en place permettra d’améliorer le prix des matières premières. Une concertation avec la société de transformation existante permettra de trouver des solutions, afin que les producteurs puissent vendre équitablement et qu’ils puissent être plus indépendants dans leurs activités. Les impacts de la culture d’Artemisia dans la vie quotidienne des producteurs ont été évoqués dans les discussions. A Lalangina, 7.000 paysans travaillent dans la culture d’Artemisia. Ils cultivent l’Artemisia de Juillet à Décembre juste après la moisson du riz. D’après eux, l’Artemisia est facile à entretenir et vraiment adapté aux sols de ce District. La culture d’Artemisia peut être réalisée sans interrompre les autres activités quotidiennes, et peut d’ail­leurs, être alternée avec la culture de riz.
La délégation conduite par le ministre a également visité les sociétés BIONEXX et QUIMPEXX de Fianarantsoa pour constater la production de l’Artemisia et de Quinquina, deux végétaux célèbres pour leurs vertus thérapeutiques. La production de ces plantes coïncide avec la vision du ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour la promotion de l’économie verte au niveau local. La culture d’Artemisia, à elle seule, crée une chaîne de production et peut effectivement être une source de revenu stable pour les paysans du District de Lalangina. Après l’extraction d’Artemisinine, les déchets peuvent être recyclés en briquettes pour servir de combustible à la chaudière. Les cendres sont ensuite utilisées pour la culture après le processus. La ministre de l’environnement a notamment souligné l’importante responsabilité des entreprises dans la protection de l’environnement et la promotion de l’économie locale.

Recueillis par Claudia R.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.