Décentralisation : Les facteurs de blocage

Décentralisation : Les facteurs de blocage

Madagascar vit encore sous la responsabilité de l’Etat central. Depuis maintenant 40 ans, la décentralisation effective, réclamée par les politiciens, semble difficile à mettre en œuvre en dépit des initiatives des dirigeants qui se sont succédé. Au titre du régime actuel, les initiatives visant à soutenir les collectivités décentralisées se sont multipliées, mais l’égalité des chances des 1.600 Communes de toute la Grande île tarde à se concrétiser.
L’un des facteurs de blocage en est la difficulté des procédures. Ce qui nécessitera une meilleure approche des responsables de l’Etat central, à l’instar du gouvernement. La lourdeur des procédures de déblocage des fonds, ainsi que l’absence de renseignements financiers de la part de ces collectivités font de celles-ci des instances dépendantes de l’Etat central. Alors que les textes mentionnent déjà les attributions et fixe les parts de ces collectivités en matière de collecte d’impôts, certaines d’entre elles n’arrivent toujours pas à subvenir à leurs propres fonctionnement. D’où la nécessité de subventionner leur fonctionnement. Du coup, les salaires des employés, les fournitures de bureau et les accessoires ne sont plus des priorités. Une circonstance qui force le Pouvoir central à soutenir les collectivités décentralisées en matière d’investissements en infrastructures.
Le Sénat, en tant que conseiller du gouvernement et représentant des collectivités décentralisées, a le devoir de renverser la situation. Dès son accession à la présidence du Sénat, Rivo Rakotovao a ainsi annoncé de faire le nécessaire afin de donner plus de considération à ces collectivités. L’allégement des procédures financières et la révision de certains textes en vigueur s’imposent afin que ces collectivités puissent, du moins, se détacher des subventions annuelles de l’Etat central et, pourquoi pas, fonctionner avec leurs propres ressources financières.

Marc A.

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