Déficit de pluviométrie : Recours aux pluies artificielles

Le réchauffement climatique a des impacts considérables sur les ressources en eau. « A Fianarantsoa, la population souffre d’approvisionnement en eau. D’où la nécessité de provoquer des précipitations », a annoncé jeudi à Ivato, Ladislas Adrien Rakotondrazaka, ministre de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Selon les études menées par la direction de la météorologie, les conditions idéales pour provoquer des pluies artificielles à Fianarantsoa sont réunies les 11, 12, et 13 novembre. «Depuis fin octobre, un tarissement du lac d’Antarabiby, à Fianarantsoa, est constaté. Différentes solutions à court terme ont été mises en œuvre par le ministère et la JIRAMA, notamment le déploiement de camions citernes ou encore la mise en place de cuves…mais cela reste insuffisant », a enchaîné le ministre.
Une délégation de techniciens, conduite par le ministre se rendra ce jour en région Haute-Matsiatra où différentes actions seront entreprises, telles que le curage du lac d’Antarabiby, en collaboration avec le gouvernorat local. Des prospections sont également menées par la JIRAMA pour déterminer les lieux favorables à des travaux de forage afin de combler ce déficit d’approvisionnement en eau.
Dans l’immédiat, pour entreprendre une campagne de pluies artificielles, plusieurs conditions doivent être réunies dont la présence d’instabilité atmosphérique, de nuages convectifs et de noyaux de condensation. Un avion déverse une certaine quantité de chlorure dans l’atmosphère pour provoquer les précipitations. Une telle opération sera réalisée avec la compagnie Aéromarine.
Rivo Radanielina, directeur général par intérim de la JIRAMA, pour sa part, a précisé qu’en marge de ces interventions d’urgence, « la société JIRAMA a une mission de service technique et redouble d’efforts pour améliorer les services auprès des abonnés ». Selon ses dires, les campagnes de pluies artificielles ont été préparées depuis le mois d’août dernier. Elles ont été réalisées récemment à Andekaleka et à Mandraka afin de rehausser le niveau d’eau des centrales de production, a-t-il rappelé.
Actuellement, dans la capitale, de nombreux quartiers font également face à de nombreuses coupures ou carrément à une interruption totale de la distribution d’eau depuis des semaines. Le DG p.i a indiqué que des études sont en cours pour provoquer des précipitations dans la région Analamanga et ses environs.
C.R
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