Dépenses publiques : 2,75% du PIB alloués à l’éducation

Dépenses publiques : 2,75% du PIB alloués à l’éducation

En association avec l’Unicef, la Banque Mondiale a organisé une nouvelle session de dialogue pour le développement, consacrée, cette fois-ci, au rapport sur la revue des dépenses publiques des secteurs de la santé et de l’éducation. Les ministères des
Finances et du Budget, de la Santé Publique et de l’Education Nationale ont contribué à ce rapport.

Il relève du rapport sur la revue des dépenses publiques des secteurs de la santé et de l’éducation, présenté hier au Carlton d’Anosy, que Madagascar alloue seulement 2,75% de son PIB à l’éducation. Cependant, l’éducation figure parmi les grandes priorités du budget de l’Etat, représentant en moyenne 21% des dépenses de l’Etat entre 2010 et 2013. Les faibles niveaux de dépenses d’éducation résultent principalement du faible niveau des dépenses publiques en général, plutôt que de la non-priorisation du secteur.
Étant donné les graves carences du système, il est urgent d’accroître le montant global des dépenses publiques dans le secteur de l’éducation. Une telle augmentation ne peut provenir que d’une augmentation de l’enveloppe globale des dépenses publiques ou d’une augmentation des contributions du financement extérieur.

Santé

Depuis 1995, les dépenses totales de santé par rapport au PIB ont été de 4-5% avec une tendance à la baisse au cours de ces dernières années. La part des dépenses du ministère de la Santé Publique dans les dépenses publiques totales a stagné autour des 6 à 8% depuis 2006. Il a été souligné que l’exécution du budget est très centralisée.
En 2010, le pays a dépensé environ 11,5 millions USD en termes de vaccination. Sur ce montant, le gouvernement a fourni 17% soit environ 2,2 millions USD. Entre 2010 et 2013, la part de financement du gouvernement a chuté de 17% à 7% soit une baisse de 10 points de pourcentage en 4 ans.
Le gouvernement devrait accorder une plus grande priorité au secteur de la santé dans son Budget général et augmenter le financement public de l’ensemble du secteur. Les ressources supplémentaires peuvent provenir à la fois d’une augmentation des ressources provenant du budget total et d’une augmentation du financement extérieur à partir de sources publiques et/ou privées.

Optimiser les dépenses publiques

De l’avis de Coralie Gevers, Country Manager de la Banque Mondiale, « il est important pour Madagascar de veiller à optimiser ses dépenses publiques. La transparence des dépenses budgétaires est un élément-clé de la bonne gouvernance et l’expérience de plusieurs pays montre qu’elle aide à améliorer l’effectivité et l’équité du processus budgétaire ».
Elke Wish, Représentante de l’Unicef, pour sa part, a indiqué que «ceci est un processus important de redevabilité afin que le gouvernement assure le respect des droits de l’enfant et que l’accès à l’éducation et aux soins sanitaires des populations les plus vulnérables soit garanti».

Recueillis par C.R

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