Des tanks à chaque carrefour : Les explications du Général Béni-Xavier Rasolofonirina

Des tanks à chaque carrefour : Les explications du Général Béni-Xavier  Rasolofonirina

Entre effroi et étonnement. Les gens n’en revenaient pas de voir des blindés placés sur les carrefours et le long de la Route Digue hier. Ils se sont remémorés  les évenements de mars 2009 à Ambohitsorohitra. Mais l’explication est tout autre…

Le stationnement de véhicules militaires blindés dans les coins de rue de la capitale a soulevé les critiques des opposants au régime. Sur les réseaux sociaux, ces critiques se multiplient et fusent de partout. Les parlementaires opposants sont allés plus loin en arguant une « pseudo-terreur » au vu de ces chars et blindés de l’Armée et de la Gendarmerie…
Ces reproches ne laissent pas indifférent le gouvernement, notamment le ministre de la Défense Nationale. « Il est du devoir du pays hôte d’une réunion internationale de garantir la sécurité des Chefs d’État et de Gouvernement des pays visiteurs. C’est pour cette raison que les équipements adaptés à ce faire ont été déployés », a souligné le Général Béni Xavier Rasolo­-
fonirina. Ce déploiement de véhicules blindés est une mesure banale dans la sécurisation des sommets internationaux.
Dans cette optique, le ministre de la Défense Nationale se veut rassurant et souligne qu’il n’y a pas raison de paniquer ni d’avoir peur. « Aucune Armée ne tue son peuple !… L’Armée est un instrument destinée à faire régner l’ordre et la sécurité », a-t-il soutenu.
L’on se demande tout de même si les politiciens ayant propagé ce vent de polémiques n’avaient jamais assisté à un sommet de Chefs d’État… En effet, dans les réunions internationales telles que celle qui se déroule à Madagascar, le déploiement des gros moyens servant à éviter tout incident diplomatique s’impose.
Très récemment, à Lomé, capitale du Togo, des chars ont été placés en évidence dans les coins de rue et plus de 3.000 éléments des forces de l’ordre, policiers, gendarmes et soldats, ont été déployés dans la ville à l’occasion du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la Sécurité et la Sûreté Maritimes. Tout comme à New York, Etats-Unis, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies où policiers et agents de sécurité américains sont en faction sur tous les carrefours.
La question se pose tout de même si certains politiciens ne veulent pas à la fois l’échec du régime et l’échec de la nation quant à l’organisation de grands sommets comme celui du COMESA ?…

Marc A.

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