Désertification : 12 régions touchées à Madagascar

Désertification : 12 régions touchées à Madagascar

Le phénomène de désertification à Madagascar touche actuellement une superficie de 182 590 km², soit 31% de la superficie totale du pays. La désertification concerne principalement 12 Régions, généralement situées dans les parties Ouest et Sud-Ouest. C’est ce qui ressort de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification, à l’initiative du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF) et qui s’est déroulée à la Bibliothèque Nationale d’Anosy hier.
Le Directeur de Cabinet du MEEF, Dera Randriatsarafara a notamment montré du doigt la déforestation ainsi que les feux de brousse, lesquels constituent les principaux facteurs de désertification du pays, et plus récemment, le rejet d’eaux usées provenant des sites d’exploitations minières qui constitue également une menace et tend à favoriser la désertification à Madagascar. Le phénomène risque en conséquence d’augmenter jusqu’à 73 119 km², soit près de 40,79% de la zone touchée en 2025 si aucune action n’est entreprise.
Le thème adoptée pour cette année a été «la terre a de la valeur, investissez-y». L’objectif majeur étant d’interpeller les opinions sur certaines pratiques susceptibles de menacer l’environnement et de faire ressortir qu’un changement de comportement s’impose et qu’il est important de changer notre manière d’agir en faveur de la gestion durable des terres. Dera Randriatsarafara a expliqué que ce slogan nous exhorte à abandonner l’utilisation non durable des terres et à faire ainsi la différence en investissant dans l’avenir des terres. Effectivement, nous exploitons la terre comme si elle était une ressource illimitée, ignorant son rôle dans notre vie quotidienne. Or, en transformant la dégradation des terres en restauration, nous pouvons bénéficier de l’ensemble des potentialités de notre territoire. La gestion durable des terres constitue un investissement judicieux pour la croissance économique qui ne compromet pas les moyens de subsistance résilients.

L.R

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