Détournement à l’OMDA : Les artistes contre la ministre Brigitte Rasamoelina

Détournement à l’OMDA : Les artistes contre la ministre Brigitte Rasamoelina

Le limogeage du Directeur de l’Office Malgache des Droits d’Auteurs (OMDA) risque de faire des vagues. Si le ministère se croit dans ses droits, les atrtistes n’en démordent pas du fait de la personnalité même de ce cadre de l’Etat. 

Une conférence de presse un peu houleuse a été donnée hier dans les locaux du ministère de la Culture et du Patrimoine pour discuter de la situation actuelle de l’Office Malagasy du Droit d’Auteur (OMDA) et de son nouveau dirigeant. Le nouveau patron de l’OMDA est contesté par les artistes qui ont assisté à cette séance, car d’après eux, il n’y a aucune raison de remplacer l’ancien DG, est « le bon homme à la bonne place ». Cette décision du ministre de tutelle, en la personne de Brigitte Rasamoelina, serait cependant irrévocable car d’après ses propres dires, le ministère jouit du plein-droit sur la nomination du personnel d’un département placé sous sa propre tutelle.
Les artistes, dont Jaojoby et Sareraka, ont élevé la voix en soulignant que cette décision est erronée. Rappelons que cette histoire relève de la disparition de 28 millions d’Ariary. L’ancien Directeur Général Haja Ranjarivo avait alors soupçonné le chef du service financier de l’OMDA d’avoir détourné cette somme et l’avait licencié par la suite pour cette cause. Après des investigations diligentées par le ministère de la Culture et du Patrimoine, c’est ce Directeur Général qui aurait été le véritable auteur de ce détournement et fut alors limogé.
Nul ne sait jusqu’à ce jour qui est le véritable responsable ou auteur de ce détournement et il semble que pour les artistes, c’est au niveau du ministère de tutelle que ce détournement fut opéré.
Les enquêtes sur le limogeage de l’ancien DG ne sont pas claires et méritent plus de temps de réflexion car, selon les rumeurs qui circulent, cela n’aura duré qu’une seule journée.
90% des recettes de l’OMDA proviennent des artistes et ils revendiquent le droit de proposer un nouveau dirigeant à la tête de l’OMDA. Or, cette suggestion a été rejetée par le ministre Brigitte Rasamoelina qui avait alors argué qu’elle est encore la seule personne à avoir le dernier mot dans ce département.
Le nouveau Directeur Général, fraîchement nommé, est donc contesté par les artistes, quoique soutenu par la ministre en personne.
L’affaire est loin d’être close et la tension entre ces trois parties risque de se raidir davantage. Affaire à suivre de près.

C.Ramah

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