Détresse du secteur touristique : Les guides réclament la réouverture des frontières

“Puisque les frontières sont fermées, qu’elles soient fermées pour tous. Force est de constater que des vols hebdomadaires pour des soi-disant rapatriements continuent d’avoir lieu. Les frontières devraient être ouvertes pour tous en instaurant des mesures adéquates” s’insurge Mahatratra Serge Eric, guide national agréé. Avec ses pairs, ils ont brandi hier à Ivato des écriteaux avec comme slogan «Vonjeo Izahay Président !».
Un appel de détresse qui s’adresse directement au président de la République a été lancé face à la situation dans laquelle ils se trouvent depuis la suspension de leurs activités il y a plus d’un an. Ils demandent également une amnistie fiscale au titre des exercices 2020-2021. «Pourquoi devrait-on payer des impôts alors que nous n’avons pas travaillé ? Ou alors laissez-vous travailler pour qu’on puisse avoir des ressources et payer des impôts » a indiqué l’un d’eux.
Premier secteur à avoir été touché par la crise sanitaire, les activités touristiques sont toujours en berne. Nul besoin de rappeler que ce secteur occupe un rôle majeur dans l’économie du pays car il représente près de 10% du PIB. Il est pourvoyeur de devises et générateur d’emploi. Selon les opérateurs touristiques qui se sont retrouvés hier à Ivato, une ouverture réglementée des frontières devrait avoir lieu.
«Cela permettra, par exemple, à ceux qui ont leur passeport vaccinal de venir dans la Grande Île. Nous avons de nombreux contacts à l’étranger qui souhaitent changer d’air et se rendre à Madagascar. Ils s’engagent à respecter toutes les dispositions et mesures sanitaires » a noté Patrick Andriamihaja, un autre guide agréé.
Ceux qui exercent cette fonction n’ont pas bénéficié des différentes aides de l’Etat comme les « tsinjo fameno », « crédit Miarina » ou autres. Certains d’entre eux ont bénéficié de formation dans le cadre du projet « Miatrika Covid » mais cela ne suffit pas pour répondre aux nombreuses difficultés financières auxquelles ils font face. « Ce qu’il nous faut à présent ce ne sont pas des aides ponctuels, mais des solutions concrètes » a conclu Mahatratra Serge Eric.

C.R

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