Développement de la Statistique : Des experts africains dans nos murs

Développement de la Statistique : Des experts africains dans nos murs

Une formation en matière de statistiques se tient en ce moment dans la capitale malgache. L’objectif est de faire en sorte que les statistiques contribuent au développement des pays africains.

Afin de permettre à la Statistique africaine d’être véritablement au service du développement et de l’intégration de l’Afrique, les dirigeants africains ont adopté en janvier 2018, à Addis-Abeba, la version révisée de «La Stratégie d’Harmonisation des Statistiques en Afrique (ShaSA II)». Actuellement, Madagascar abrite l’atelier de formation de coordonnateurs nationaux et régionaux de la Stratégie d’Harmonisation des Statistiques en Afrique (SHaSA) des pays membres, conduit par le commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union Africaine, le Pr Victor Harrison. Une quarantaine de pays africains (francophones et anglophones), des Communautés Écono-miques Régionales, des Organisations Panafricaines ainsi que des représentants des organismes internationaux partenaires de la SHaSA participent à ces séances.
L’objectif de cet atelier est de contribuer aux renforcements de capacité des participants pour l’intégration de la Stratégie d’Harmonisation des Statistiques en Afrique (SHaSA) dans les Stratégies nationales et régionales pour le développement de la Statistique (SNDS et SRDS).
Il vise également à encourager la coopération des statisticiens d’Afrique à travers des échanges sur les meilleures pratiques en matière de planification, de gestion, d’exécution, de traitement, d’analyse et de diffusion des données de recensement a expliqué Pr Victor Harrison, Commissaire aux affaires économiques de la commission de l’Union Africaine. Cet atelier rentre alors dans le cadre de l’amélioration du Système Statistique en Afrique en vue de promouvoir la qualité des statistiques produites.
Cette stratégie consiste à appuyer les États membres de l’Union Africaine dans le processus d’harmonisation des méthodologies de production des statistiques notamment les concepts et définitions utilisées, pour générer des informations statistiques fiables, harmonisées, disponibles à temps couvrant toutes les dimensions du développement et de l’intégration politique, économique, sociale, environnementale et culturelle de l’Afrique.
La mise en œuvre de la SHaSA II aux niveaux national et régional et continental sur la période 2017-2026, nécessite un investissement conséquent évalué à environ 11 milliards dollar. Entre autres, sources de financement, les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine ont, dans une décision, demandé à tous les États membres de manifester leurs intérêts, d’allouer au moins 0,15% de budgets nationaux aux activités et au développement de la Statistique.
INSTAT
Dans le cas de Madagascar, une telle formation arrive à point nommé étant donné que l’INSTAT, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment le PNUD et la Banque Mondiale, est en train d’élaborer la Deuxième Stratégie Nationale pour le Développement de la Statistique (SNDS-II). Parmi les étapes franchies dans le processus, Madagascar s’est doté d’une nouvelle loi portant l’organisation et la réglementation des activités statistiques à Madagascar (Loi n°2018-004). Aussi, cet atelier sera une occasion de discuter et d’échanger avec les participants leur expertise en matière de développement statistique.
Par ailleurs, la tenue de cette formation rentre dans le cadre d’intégration de Madagascar aux autorités d’intégration continentale. Le Directeur Général de l’INSTAT Ida Rajaonera a expliqué à quel point cet atelier est important ainsi que la participation de Madagascar afin que les statistiques collectées et fournies par Madagascar soient fiables et acceptées par tous les pays africains. Cet atelier, organisé par la Commission de l’Union Africaine, se déroule depuis hier jusqu’à ce vendredi 8 juin à l’hôtel Ibis d’Ankorondrano. Les résolutions seront disséminées et appliquées dans toute l’Afrique.

Jemima R

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