Dialogue social : La CTM persiste et signe

« Depuis le confinement, je porte un véritable fardeau. Je dois supporter de lourdes charges comme le loyer, la Jirama, les frais de scolarité, la nourriture…. sans avoir les ressources nécessaires car je ne perçois que la moitié de mon salaire » déplore un père de famille. Et ce n’est pas un cas isolé. D’autres ont même été mis au chômage technique ou carrément licenciés. La Confédé­-
ration des Travailleurs de Madagascar CTM insiste sur la nécessité d’un « dialogue social efficace ». « Les employeurs, les employés et l’Etat doivent discuter pour élaborer ensemble les stratégies permettant de faire face à la crise et à la situation post-pandémique » précise Rémi Henri Botoudi, Coordonnateur de la CTM. « Les discussions doivent aussi porter sur la santé et la sécurité au travail car les employés sont exposés à des risques de contamination. Les décisions prises ne doivent pas être unilatérales, d’où la nécessité de dialoguer ».
Dans un communiqué publié le 29 Mai dernier, le CTM indique également que « des salariés sont surendettés. Acceptant les achats à crédit des riverains, les épiceries n’ont pas assez de liquidités pour s’approvisionner auprès des grossistes ».
Annoncé dimanche par le Président Andry Rajoelina, les activités processionnelles pourront désormais se poursuivre jusqu’à 15h à compter de ce jour. « Des entreprises franches évoqueront sans doute l’inexistence de commande de l’étranger pour ne pas avoir à employer les travailleurs pendant huit heu­res, faute de trésorerie. La création d’emploi local qui ne dépend pas du marché extérieur est donc sollicitée » poursuit Rémi Henri Botoudi.
En avril dernier, près des 2/3 des entreprises tournaient à peine à 50% de leur capacité. Et d’autres sec­teurs comme celui du tourisme ont été sinistrés. Les groupements des employeurs et la Confédération des Travailleurs avaient alors parlé d’une même voix pour solliciter l’aide de l’Etat afin notamment de préserver les emplois et la capacité des travailleurs à rester productifs. Aucune décision n’a encore été prise dans ce sens. «La rencontre entre le secteur privé et l’Etat prévue cette semaine revêt aussi une importance majeure » conclut le coordonnateur de la CTM.

Claudia R.

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