Dossier Me Nicole Andrianarivoson : Le Pr Julien Radanoara explique la pratique diplomatique

Dossier Me Nicole Andrianarivoson : Le Pr Julien Radanoara explique la pratique diplomatique

 

 

Les accusations por­tées contre Me Nicole Andrianarivoson, conseillère du Président de la République de Madagascar, s’avèrent non fondées. Le Pr Julien Radanoara, professeur en relations internationales, explique qu’un fait tel que celui qui concerne cette conseillère de la Présidence était quasi impossible à se produire, sauf en cas de suspicions fortes des autorités françaises. D’après cet ancien ministre de la Troisième République, les Accords de Vienne ne permettent pas de fouiller ni d’interpeller une personnalité jouissant du statut de diplomate. « Ces personnalités bénéficient d’une immunité de juridiction  », a-t-il souligné.
En revanche, en cas de fortes suspicions telles que des faits liés à des actes de terrorisme, les grandes puissances tentent d’outre­passer cet accord, tel que l’ont fait les États-Unis depuis 1979 après la prise d’otage de diplomates américains à Téhéran. « Il s’agit là de légitime défense préventive  », a-t-il expliqué.
Toutefois, le Pr Julien Radanoara estime que l’existence de ce fait est difficile à croire étant donné qu’aucune information n’a pu être constatée au niveau de la presse internationale et encore moins au niveau de la presse française.
Les officiels malgaches, comme les officiels français ont donné leur réponse aux supputations lancées contre Me Nicole Andrianarivoson, conseillère du Président de la République, d’avoir transporté frauduleusement une somme importante de devises. En effet, le Ministère des Affaires Étrangères (MAE) a publié vendredi dernier (cf. Ma-LAZA du 19 décembre 2015) que ces supputations étaient infondées. Le MAE avait saisi l’Ambassade de France à Madagascar pour s’informer de ces rumeurs, précise le communiqué.
De leur côté, à travers une note émise par l’Ambassade de France à Madagascar, les autorités françaises avancent qu’elles n’étaient pas au courant de cette information. « Les recherches diligentées auprès des différents services de l’État, habilités, se sont avérés négatives », précise cette note d’Ambatomena.
L’affaire risque d’aller encore plus loin puisque la victime de ces supputations et accusations n’a pas encore donné son dernier mot. Celle-ci pourrait ainsi saisir la Justice.

Marc A.

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