Dr Joseph Randriamiarisoa : “Le PRM est victime du processus de sortie de crise”

Dr Joseph Randriamiarisoa : “Le PRM est victime du processus de sortie de crise”

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina est victime du processus de sortie de crise, selon l’analyse effectuée par le Dr Joseph Randriamiarisoa, ancien ministre de l’Environnement. Pourquoi ? Des maladresses ont été relevées dans la manière de procéder au retour à l’ordre constitutionnel. En conséquence, le numéro Un de la Quatrième République est devenu Président sur une base de Constitution à la fois rejetée par la majorité des Malgaches et par la Communauté internationale. Il est nommé Président à partir d’une élection après élimination artificielle des grands candidats (Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana, Andry Rajoelina). Hery Rajaonarimampianina est devenu Président de la République sans député ni parti politique.
De l’avis de ce politicien, l’actuel Président de la République gouverne avec une chambre basse en tohu-bohu et une Assemblée nationale à géométrie variable. La situation actuelle est plus complexe que celle de 1996 sous le régime du Pr Albert Zafy. Il estime que même un Président normal doté de tous les moyens nécessaires (parti politique bien structuré, projet bien ficelé) n’arrivera guère à bien gérer la situation.
Pour pallier à toutes ces lacunes, l’actuel Président de la République se sent contraint de lancer, parfois, des promesses non suivies d’actes.
Par ailleurs, la concrétisation de la réconciliation nationale est une des solutions avancées par le Dr Joseph Randriamiarisoa pour corriger les erreurs engendrées par le processus de sortie de crise. Un sujet qui a été abordé par le Président Hery Rajaonarimampianina dans son discours à l’occasion de la 69ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Comme le Président de la République n’a aucun programme de développement bien précis et que sa légitimité reste précaire, il a le devoir de rassembler toutes les forces vives de la nation et d’obtenir l’adhésion de la majorité des classes politiques. Pour rétablir la confiance, une réorganisation du gouvernement s’avère également indispensable pour déterminer une nouvelle politique de redressement du pays.

Vola R

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