Drogue dure : Madagascar plaque tournante du trafic

Drogue dure : Madagascar plaque tournante du trafic

L’on distingue différentes variétés de substances psychotropes. Si l’on trouve de la drogue douce comme du cannabis à Madagascar, les drogues dures comme l’héroïne et la cocaïne ne font que transiter dans le pays.

La Grande Île constitue une plaque tournante du trafic de drogues dures, un lieu de passage de ces substances psychotropes, a indiqué Jean Edmond Andrianantenaina, Directeur Général du Centre de Fusion des Informations Maritimes CFIM. Ces substances, surtout l’héroïne proviennent principalement du Pakistan, du Moyen-Orient ou encore de l’Amérique Latine entre autres. Les abords de Nosy-Be constituent une zone rouge du transit. Les marchandises étant par la suite envoyées à Maurice ou aux Seychelles.
Dans la plupart des cas, ce sont des voiliers et des navires de plaisance qui sont utilisés pour le transit, ce qui rend leur détection difficile. Ils transportent dans les 10 à 20 kg de drogues dures, une quantité qui peut être plus facile à dissimuler mais dont le coût est exorbitant. L’on estime à 200.000 Ar le gramme de ces substances. 75% des bateaux qui circulent sont détectés au CFIM ou Centre de Fusion d’Informations Maritimes et c’est à partir de l’observation de leur mouvement que des suspicions de trafic peuvent avoir lieu. La détection est cependant difficile pour les petits navires de plaisance. Des efforts sont cependant entrepris pour intensifier la surveillance aux frontières et différents moyens sont d’ailleurs déployés pour ce faire.

280 kg interceptés au Portugal

En 2016, un bateau de commerce a quitté le Brésil avec différentes marchandises à bord dont des produits de première nécessité. Une société d’import-export a importé du sucre et il s’est avéré que 280 kg de cocaïne ont été dissimulés dans l’un des conteneurs. Le bateau en question a été intercepté au Portugal et n’a donc pas pu parvenir jusqu’à Madagascar, selon notre source auprès du CFIM.
Les différentes entités concernées sont appelées à conjuguer leurs efforts pour lutter contre le trafic de drogue. Un appel est également lancé à la collaboration des personnes de bonne volonté qui détiennent des renseignements quelconques qui permettraient d’endiguer ce fléau.

C.R

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