Droits d’accises : Les opérateurs en télécommunication reviennent à la charge

Les opérateurs en télécommunications avaient accompagné la baisse des droits d’accises en 2019 par une baisse significative des prix sur les offres grand public. Mais une nouvelle hausse des droits d’accises est adoptée depuis cette année.

On peut le dire surtout en ces moments de confinement. Petits et grands sont des branchés à de téléphone portable. Les besoins des Malagasy en termes de Net ont explosé au cours de ces dernières années et la connexion internet est devenue un véritable produit de première nécessité. « Les droits d’accises ne devraient donc pas s’appliquer aux télécommunications puisqu’il s’agit d’une taxe dissuasive, habituellement réservée aux produits de luxe » dixit le Groupement des Télécommunications de Madagascar (GTM). « Des dispositions devraient ainsi être adoptées pour faire de chaque Malagasy un citoyen digital ».
« En 2019, une diminution des droits d’accises a été amorcée afin de développer l’usage des services de télécommunications. Ces droits ont malheureusement été augmentés de 8 à 10% en 2020». Conformément aux propositions du Plan de Mitigation, le GTM composé des opérateurs Airtel, Blueline, Orange Madagascar et Telma, appelle à une suppression ou à une baisse significative de ces droits qu’ils se sont toujours abstenus de répercuter sur les usagers. Ceci, afin de pouvoir favoriser l’usage des services de télécommunication à un prix accessible dans un pays où le taux de pénétration de ces services reste l’un des plus faibles d’Afrique (37%).
En anticipation du plan de relance de l’économie malagasy, l’ensemble des opérateurs s’engage, en contrepartie, à investir un montant équivalent à la baisse des droits d’accises sur les infrastructures de téléphonie mobile, pour accélérer le développement des infrastructures et l’accès de la population aux services numériques (télécommunications et mobile banking).
Par ailleurs, des discussions sont actuellement en cours entre le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique, le ministère de l’Economie et des Finances et le GTM, pour une analyse économique. Le but en est de trouver le juste milieu afin de ne léser ni les opérateurs, ni l’Etat et encore moins les usagers.

Claudia R.

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