Dans le cadre de la protection des droits humains, le ministère de la justice se dit inquiet de l’évolution des violences contre les albinos à Madagascar. Une réunion interministérielle s’est tenue hier à Faravohitra avec la participation du ministère de la justice, du ministère de la défense nationale, du ministère de la sécurité publique, du ministère de la population ainsi que des acteurs de la protection des droits humains à Madagascar.
« La situation est alarmante», a annoncé Savatsarah Raby, secrétaire général du ministère de la justice. Les statistiques annoncent 5 rapts d’albinos au titre de cette année 2022, contre 8 en 2021 et 10 en 2020. Les enlèvements et les violences commis sur ces personnes touchés par l’albinisme se produisent souvent en zones rurales et les régions Atsimo-Andrefana, Ihorombe, Androy et Menabe sont les plus touchées.
Les enlèvements et les sévices contre les albinos sont souvent pratiqués dans le cadre de rituels et de sortilèges, qui consistent généralement à prélever leurs organes aux fins de sacrifices. D’après cette responsable du ministère de la justice, des albinos sont aussi vendus vivants.
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de prendre des initiatives de protection des albinos compte tenu de leur vulnérabilité ainsi que de leur situation sécuritaire. Une seconde réunion est prévue avec le ministère de la santé publique, de l’éducation nationale et de la communication à ce sujet.
Marc A.
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