Economie bleue : Un processus d’évaluation en cours

Economie bleue : Un processus d’évaluation en cours

Pourrait-on évaluer nos richesses maritimes et estimer monétairement les ressources qu’elles pourraient engendrer ? Une étude pour y parvenir est actuellement menée et le document qui en résultera devrait être finalisé dans le courant du mois de Décembre prochain.

“Nous sommes actuellement dans le processus d’évaluation de l’économie bleue. Nous allons donner d’ici peu en monnaie malagasy l’estimation de la valeur de la surface de l’océan, des fonds de mer et du volume d’eau sous juridiction malagasy. L’étude inclut également les êtres vivants ou non vivants dans cette espace maritime malagasy”, a fait savoir Dr Ylénia Léonide Randrianarisoa, Secrétaire d’Etat en charge de la mer lors d’une interview accordée à la rédaction. Le document sera disponible avant la fin de l’année d’après les prévisions. Si l’économie bleue se limite à la pêche et au transport, les ressources sont multiples dans le cadre de l’économie bleue. «Le sel, l’oxygène, voire les micro-organismes… peuvent être évalués monétairement».
L’économie bleue, selon les précisions de notre interlocuteur est très transversale et l’exploitation optimum des ressources doit tenir compte de la conservation. Le cadre structurel pour la mise en place de l’économie bleue sera suivi de la mise en place du cadre institutionnel. Le défi est de parvenir à une autonomie financière. Selon la stratégie mise en œuvre, une fois que l’économie bleue sera mise en place, les flux financiers qui en résultent pourront couvrir les dépenses en matière de sécurité tant maritime que terrestre.
Vers fin août 2017, un atelier d’échanges sur le profil pays, la vision minière et l’économie bleue s’est tenu au Panorama Andrainarivo. Il a été précisé que l’économie bleue recouvre à la fois les eaux douces et le milieu marin, y compris les océans et les mers, les côtes, les rivages et les berges, les lacs, les cours d’eau et les nappes souterraines. Elle embrasse un éventail d’activités, directes ou dérivées, qui vont de la pêche à l’exploitation minière sous-marine en passant par l’aquaculture, le tourisme, les transports, la construction navale, l’énergie ou la bioprospection. L’économie bleue devrait permettre à Madagascar de libérer son plein potentiel socio-économique prenant compte de ses richesses «bleues» tout en les utilisant et les gérant de façon optimale afin d’atteindre une transformation structurelle et un développement durable inclusif en ligne avec les objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030.

Mission SEMer
L’une des principales missions du Secrétariat d’Etat en charge de la Mer est d’assurer la gouvernance de l’océan. Cela passe par la mise en place de l’économie bleue, la délimitation de l’espace maritime depuis les îles de base jusqu’à la zone économique exclusives ZEE et l’extension du plateau continental. Le SEMer est également chargé de la planification spatiale marine et de la planification de toutes les activités marines. Outre la planification, ce département a également une mission de conceptualisation et de coordination et planification.

C.R

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