Elections communales : Risques de conflits dans près de 800 communes

Elections communales : Risques de conflits dans près de 800 communes

 

 Les élections communales et municipales sont sujettes à des risques de conflits et de violences à cause, notamment, des différentes rivalités locales, du nombre élevé des candidats et des velléités de contrôler les ressources stratégiques locales. Des 1693 communes du pays, un peu plus de la moitié est jugée vulnérable à de tels risques…

Eviter les conflits en aplanissant les sources de tension, faciliter la compréhension et l’application de la loi électorale en vue d’un climat de paix et faciliter et encourager la participation électorale. Tels sont les principaux rôles des médiateurs électoraux, issus de la société civile, qui ont été déployés dans 849 communes jugées sensibles, réparties dans toute l’île. La région Sud-Ouest, les localités d’Ankazoabo, Marovoay, Ambato-Boeny ainsi que le district de Tsaratanana, entre autres, en sont concernés.
Dans le cadre de la sécurisation et de la pacification des élections communales et municipales, le PACEM, en étroite collaboration avec la CENI-T, a prévu la mise en place d’un dispositif de prévention des conflits et un mécanisme d’alerte précoce incluant le déploiement de médiateurs électoraux, issus de la société civile, au niveau de chaque commune de Madagascar durant les périodes critiques des élections communales et municipales. Il s’agit d’élections appelées à terminer le processus démocratique de sortie de crise. Une note conceptuelle précise que « Le cadre juridique autorise cette tenue des élections mais beaucoup de polémiques sont soulevées de part et d’autres par différents acteurs et observateurs politiques, notamment au niveau des préparations techniques et des différentes manigances politiciennes. De leurs côtés, la CENI-T et le gouvernement soutiennent la faisabilité de ces élections à coup de modifications organisationnelles et techniques au niveau des textes règlementaires ».
Dysfonctionnement du système électoral (problèmes techniques, manque d’un matériel…), achat de vote, diffusion et propagation de rumeurs infondées, contestation des résultats… constituent autant de faits qui peuvent survenir et qu’il faut prévenir.
Alerte précoce
Le dispositif d’alerte précoce et médiation électorale est un mécanisme à deux niveaux, constitués non seulement par les médiateurs sur le terrain, mais également par le Centre de Coordination de Médiation et Alerte précoce (CCMAP) au niveau central. Le mécanisme a commencé le 16 Juillet, à l’ouverture de la campagne électorale et va durer deux mois.
Le SIGMAP ou Système Informatique de Gestion de la Médiation et d’Alerte Précoce permettra d’assurer la transmission et l’analyse rapides des informations. L’on apprend qu’un numéro vert sera mis en place pour faire remonter les informations. Selon les précisions apportées, le déploiement de 416 médiateurs électoraux au niveau des districts au cours des élections de 2013 a permis de contribuer à la pacification du scrutin et à l’acceptation des résultats par les parties prenantes.

Recueillis par C.R

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