ENEV : Des experts de la CNUCED dans nos murs

ENEV : Des experts de la CNUCED dans nos murs

Les Nations Unies constituent un pârtenaire stratégique de Madagascar en termes de développement. C’est dans cette perspective que la CNUCED initie un atelier d’appui chez nous.

Des experts de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) sont dans nos murs. Ainsi, un atelier d’appui à la mise en œuvre du plan d’Action national de l’Examen National de l’Export Vert (ENEV) s’est tenu hier à l’hôtel Colbert. Avec l’ENEV, l’objectif est d’améliorer la production à l’exportation. Il s’agit des filières des légumineuses (black eyes et lingot blanc) et du café. Ces derniers ont fait l’objet d’une étude approfondie, devenue des recommandations lors du second atelier national tenu en juillet 2017. Pour la filière des légumineuses, elle est actuellement la troisième culture vivrière du pays, mobilisant plus de 75% des agriculteurs dans leurs régions d’implantation et est dotée d’un fort potentiel d’exportation. Quant à la filière café, elle emploie près de 380 000 agriculteurs et ouvriers agricoles. Malheureusement, pour le café le taux de production et exportation ne cesse de diminuer. En 1983, Madagascar exportait 63 000 tonnes de café, dix ans plus tard, soit en 1993, une exportation de près de 45 000 à 50 000 tonnes avait été enregistrée. L’année dernière, l’exportation a chuté à 4 500 tonnes.
Une forte diminution qui serait en lien direct avec des plants de plus en plus anciens et aucune nouvelle semence. Et depuis ces dernières années, vu la hausse de prix des autres produits de rente, vanille et girofle, les paysans ont choisi de cultiver ces deux produits de rente au lieu du café, a expliqué Picot Jean-Jacques Benjamin, Directeur du Commerce et de l’Environnement auprès du ministère du Commerce et de la Consommation. La mise en œuvre de l’ENEV va apporter des solutions pour améliorer les filières des produits de rente et apparaît comme étant une opportunité à saisir étant donné que l’impact social, économique et environnemental et l’impact au niveau des producteurs locaux sont largement mis en avant, a souligné Chabani Nourdine, ministre du commerce et de la consommation.
L’expert de la CNUCED a indiqué que Madagascar dispose d’énormes avantages pour améliorer les conditions des producteurs.
Des représentants des acteurs (publics et privés) de ces trois filières ont assisté à cet atelier qui consistait à dresser un état des lieux de la mise en œuvre du Plan d’actions pour la «Journée technique» d’hier, car cet atelier vise à définir une stratégie d’appui au renforcement des axes prioritaires. Le secrétaire d’État auprès des ministères des Affaires étrangères en charge de la Coopération et du Développement Bary Rafatrolaza a mentionné que son ministère privilégie la recherche du marché international.
Madagascar est le 7ème pays bénéficiaire de ce type de projet au niveau de la CNUCED. Un projet qui engendre des bénéfices potentiels en termes de création d’emplois et de revenus pour les communautés rurales ainsi qu’une hausse de la valeur de l’exportation.

Jemima R

 

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.