Enseignement supérieur : Haro sur les marchands de boissons alcoolisées

A maintes reprises, le Pr Rejo Fienena Félicitée Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a mis en exergue la nécessité d’apporter un changement pour l’amélioration de l’enseignement supérieur. Différentes mesures seront mises en œuvre pour ce faire. La toute récente est sujette à polémiques.

Les Institutions d’Enseignement Supérieur ne doivent pas s’implanter à une distance inférieure à une cinquantaine de mètres d’un marchand de boissons alcoolisées, précise le communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en date du 04 Juin dernier. Et ce, conformément à l’Arrêté n° 167/2004 fixant les conditions d’ouverture des établissements supérieurs privés. « Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique invite ainsi toutes les Institutions en infraction à cet Arrêté à déménager. Un délai de six mois leur est accordé pour trouver un lieu conforme au texte et pour le bien des étudiants qui sont l’avenir de notre pays ».
Effectivement, de nombreuses institutions supérieures se situent à proximité de marchands de boissons alcooliques. Certains se situent même à l’étage au dessus d’un tel commerce. Les réactions sont diverses sur les réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui se demandent si ce ne sont pas les bars et commerçants de boissons alcooliques qui devraient fermer et déménager plutôt que lesdites institutions. « On devrait fermer les bars et les remplacer par des bibliothèques » précisent certains. Si les établissements supérieurs ont été implantés avant l’ouverture du commerce, est-ce à eux de déménager et non aux commerçants? déplorent d’autres, puisque l’ouverture de ces établissements devrait être soumise à des autorisations préalables tenant compte de leur lieu d’implantation qui doit répondre aux normes requises. Davantage de précisions et d’éclaircissements sont attendus du ministère.
A noter que l’assainissement, sous toutes ces formes fait partie de la politique du Ministère. C’est ainsi que des dispositions de contrôle des faux diplômes sont mis place, à commencer par Mahajanga. Une Direction de l’Audit Interne et de la Gestion Informatisée (DAIGI) s’active par exemple pour vérifier systématiques les diplômes du Baccalauréat, ce qui a permis de détecter des faux relevés et diplômes du baccalauréat à l’Université de Mahajanga.

C.R

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