Etat / Secteur privé : Le dialogue n’a jamais été interrompu

Etat / Secteur privé : Le dialogue n’a jamais été interrompu

La mise en œuvre de l’Advance Cargo Declaration ACD ainsi que la rupture du dialogue public-privé, annoncées par le Groupement des Entreprises de Madagascar continuent de soulever la polémique. Les autorités étatiques estiment qu’il est inutile de politiser la situation.

Le dialogue enclenché depuis Juin 2015 pour la mise en œuvre progressive de «l’Advance Cargo Declaration» ACD n’a jamais été interrompu de source auprès des autorités étatiques. Suite à la réunion de travail sous l’égide de la Primature le 22 Décembre 2015 entre les Opérateurs maritimes, l’APMF et les différentes entités concernées, «la mise en œuvre de l’ACD à Madagascar se poursuit conformément à l’Arrêté Interministériel n°18837/2015 du 04 Juin 2015 portant instauration de l’ACD».
Il est prévu que tout navire en provenance ou à destination des ports de la république de Madagascar ouverts aux trafics internationaux doit se soumettre à la procédure de Advance Cargo Declaration.
Le secteur privé dénonce cependant l’arrêté interministériel 456/2016 du 20 Janvier 2016 fixant les tarifs de la redevance ACD, en soulignant que la transparence fait défaut. Les autorités étatiques, pour leur part, avancent que tout paiement de redevance ACD doit se faire exclusivement sur un compte bancaire en devise ouvert à cet effet à Madagascar. La Société ATPMS en collaboration avec l’APMF est l’unique représentant de l’autorité maritime malgache en matière d’ACD. C’est à la demande des opérateurs que le paiement se fera sur un compte local. Une réunion sur la circulaire APMF récemment publiée est prévue se tenir prochainement.

Avantages de l’ACD

La mise en place de l’Advanced Cargo Declaration s’inscrit dans le cadre de l’application du Code International sur la sûreté des navires et des installations portuaires ISPS. Tel qu’annoncé au cours du Conseil du Gouvernement du 17 Novembre 2015, une évaluation des impacts de ce système est envisagée au bout du premier semestre de sa mise en œuvre.
Le système en question est nécessaire pour permettre à l’autorité maritime d’évaluer le risque potentiel que peut représenter le navire et/ou la cargaison au regard du respect du code ISPS. Il permettra également de se doter d’un moyen de contrôle de la sécurité et de la sûreté des marchandises et des navires à destination des ports malgache, facilitant ainsi les dispositions à prendre lors de l’arrivée du navire dans les ports et assurant une meilleure protection contre les actes malveillants des pirates et des terroristes.
Nos ports ne suivent pas les normes, le port de Mahajanga, de Toliara…ont perdu leur capacité et il importe de les réhabiliter pour favoriser les échanges internationaux. L’objectif à travers l’ACD est ainsi de se procurer des ressources financières nécessaires pour la réalisation des programmes de mise aux normes de nos installations et de se procurer des équipements de surveillance de l’ensemble de l’installation portuaire et du plan d’eau environnant.

C.R

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