Ex détenus politiques : Ennemis hier, amis aujourd’hui

Ex détenus politiques : Ennemis hier, amis aujourd’hui

 

Les membres de la Fédération des ex détenus politiques de Madagascar (FEDEP) ont émis le souhait de participer activement au processus de réconciliation nationale. Ces anciens prisonniers politiques des événements de 2002 et 2009 ont organisé une conférence de presse, hier, à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina. Une occasion pour eux de présenter le bureau politique de la FEDEP et d’annoncer leur position face au processus de réconciliation nationale. Le fondateur du parti MFM, Manandafy Rakotonirina, connu pour avoir été emprisonné à quatre reprises durant les régimes successifs est le président fondateur de la FEDEP. Elle est co-présidée par Henri Rakotomalala alias Riribe et le colonel Coutiti Assolant. Lalaharinoro Rabemananjara, Boniface Zakahely, le colonel Andriantsoa Ralaikoa Welson, le colonel Laurent Boto, le colonel Solo Katsaly, Philippe Rakotomavo et Zafy Robson Fihaora sont parmi les membres du bureau national de la FEDEP.
Ces anciens détenus estiment avoir pleinement le droit d’être inclus dans ce processus aux côtés des cinq chefs d’Etat et les 4 chefs d’Eglise réunis au sein du FFKM. La réconciliation nationale ne doit pas se limiter à eux mais nécessite la participation de tous les citoyens, selon les explications des deux co-président de cette fédération. Ces derniers jugent que les anciens détenus politiques sont des acteurs incontournables du processus de réconciliation.
La FEDEP aspire à un sommet élargi aux citoyens responsables, impliquant toutes les forces vives de la nation dont les politiciens, les opérateurs économiques, la société civile et autres. A ce propos, la FEDEP a demandé une audience auprès du Président de la République pour la semaine prochaine. Les membres de la fédération des ex-detenus politiques de Madagascar exigent l’application stricto sensu des articles 26 et 27 de la feuille de route.
La fédération a pour raison d’être de faciliter la communication avec les autorités étatiques, de réclamer la création du Fonds National de Solidarité et l’indemnisation des anciens détenus politiques, selon les explications fournies par son co-président Henri Rakotomalala alias Riribe. La FEDEP, travaille en étroite collaboration avec le FFM. Elle partage le même bâtiment avec cette institution à Ampefiloha. Notons que 554 requêtes d’indemnisation sont actuellement déposées au niveau du FFM.

Vola R

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