Exportation de crabes : Plus de 6 millions d’euros de recettes en 2017

Pour une gestion durable et pérenne de la filière crabe, les régions Melaky, Menabe, Atsimo Andrefana, mettent en commun leurs idées, à l’occasion d’une rencontre inter-régionale sur le crabe. Sous la direction du Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche, la rencontre inter-régionale sur le crabe a eu lieu à l’hôtel Bougainvillées Morondava les 26 et 27 juillet. C’est également une opportunité pour les pêcheurs qui gèrent des aires marines communautaires ou LMMA et les opérateurs du secteur privé de se rapprocher.
Pour le Ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Augustin Andriamananoro «le crabe constitue une richesse pour notre beau pays. Une richesse renouvelable à condition d’une gestion réfléchie tendant vers l’avenir». Madagascar a produit 6018 tonnes de crabes en 2017, dont la plus grande partie a été exportée. Toutefois, Madafish, entreprise exportatrice à Morondava avance qu’un pourcentage élevé de crabes qui lui sont livrés ne respectent pas le minima de 11 cm de largeur. Or, ces produits sont ensuite distribués sur le marché local.
La destruction des mangroves réduit la viabilité des crabes, et les collectes informelles influent sur la stabilité des prix. «Nous risquons d’hypothéquer l’avenir d’une filière qui tire notre économie vers une forte croissance», a martelé le Ministre de la pêche.
Le crabe est collecté aux alentours de 2.500 Ariary, soit moins d’un dollar le kilo chez les petits pêcheurs. Il est ensuite revendu entre 8 et 11 euros en Europe. D’où les enjeux écologiques mais aussi économiques qui imposent une gestion durable et réfléchie de la pêche aux crabes.
Avec l’appui de WWF et Blue Ventures, le réseau des aires marines gérées localement, MIHARI du sud-ouest et du moyen-ouest de Madagascar, se sont mis au diapason durant ces deux jours. Les participants ont parlé d’innovations dans les techniques de pêche aux crabes. Il a également été question de réduction des pertes après la pêche et de valorisation des captures. Enfin, pêcheurs et collecteurs ont parlé de l’avenir de la filière avec les entreprises exportatrices et le ministre de tutelle.

Receuillis par Velo Ghislain

Imprimer Imprimer

 

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.