Les huiles essentielles constituent un secteur d’avenir. Elles permettront à Madagascar de franchir un nouveau palier dans le domaine de la phytothérapie et d’attirer des sociétés étrangères spécialisées dans cette filière. En cette période de crise sanitaire, elles jouent un rôle majeur pour lutter contre la pandémie, selon l’Economic Development Board of Madagascar.
Madagascar présente des conditions écologiques favorables au développement de la culture des plantes aromatiques et de la production d’huiles essentielles de qualité. « En 2017, le pays avait dénombré 10 000 plantes endémiques, 71 espèces sont reconnues pour leurs vertus aromatiques dont 30 endémiques », selon l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM). Près de 300 000 personnes vivent des activités de cette filière.
L’exportation d’huiles essentielles est également pourvoyeur de devises. « En 2018, la filière avait rapporté 104 millions de dollars. Cependant, en 2019, cette recette a baissé jusqu’à 12 millions de dollars. De Janvier à Mai 2020, Madagascar a exporté des huiles essentielles pour 36.501.633 USD », selon un communiqué du ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Les huiles essentielles extraites des girofles et les extraits de vanille représentent 75% de la recette annuelle. Par ailleurs, en cette période de pandémie, la tendance mondiale se tourne davantage vers des produits sains et naturels. Les produits à base d’huiles essentielles sont donc très prisés.
«La filière contribuera pour 640 millions de dollars aux caisses de l’Etat d’ici 2030 », selon les estimations du Groupement des Exportateurs d’Huiles Essentielles (GEHEM).
Plateforme « huiles essentielles »
La mise en place de la plateforme huiles essentielles a été décidée mardi dernier à Ambatobe lors de la rencontre du ministère de l’Environnement et du Développement Durable avec les entreprises du Groupement des Exportateurs d’Huiles Essentielles (GEHEM). Cela permettra de réglementer et de réunir les opérateurs de la filière. Ainsi, l’Etat malgache pourra défendre les intérêts de chaque acteur concerné et fournir des appuis aux opérateurs surtout pour accéder au marché international. Les opérateurs ont demandé à ce que la collaboration soit bien clarifiée entre le MEDD et le MICA, ministère de tutelle de la filière huiles essentielles.
Claudia R.
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