Exportations de bois de rose : Levée d’interdiction de la CITES attendue

Exportations de bois de rose : Levée d’interdiction de la CITES attendue

Madagascar est frappée d’une interdiction d’exportation de bois de rose. Une telle interdiction pourrait être levée en fonction de la décision de la Convention sur le Commerce International des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (Convention on International Trade of Endangered Species CITES). Le sort de Madagascar sera-t-il tranché?

Madagascar va assister à la réunion de la CITES à la fin de ce mois. Il s’agira d’une sorte d’examen pour la Grande Île. Le défi est de lever l’embargo sur le bois de rose mais cela ne doit pas se faire dans la précipitation. «Nous déployons des efforts et nous menons le combat. A ce jour, près de 80% des recommandations de la CITES ont été respectées» a confié hier Ndahimananjara Johanita, ministre de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts.
Parmi les recommandations de la CITES, figure l’inventaire des stocks de bois de rose. Nous ne pourrions passer aux ventes de bois de rose sans que le tiers des bois ne soit inventorié. Pour ce faire, l’équipe du ministère avec le secrétariat exécutif en charge des bois de rose ont un rôle majeur à jouer. Il en est de même du comité de gestion des bois de rose.
Seul l’inventaire des bois saisis, d’environ 27.000 rondins a été effectué à ce jour. Ces bois saisis ont été audités et inventoriés. L’inventaire des bois déclarés par les opérateurs pour leur part (estimés à 270.000) est en cours. Différents paramètres sont à prendre en compte pour ce faire : la dénomination scientifique, l’âge, le poids, la taille, quand la coupe a été faite… pour en déterminer la valeur réelle.
Application de la loi
Outre l’inventaire, l’administration devrait aussi s’occuper de l’application effective de la loi et empêcher la recrudescence des trafics de bois de rose selon la CITES. Le ministre de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts a insisté sur le fait que la vente et l’exploitation de bois de rose demeurent interdites dans la Grande Île en dépit des rumeurs qui circulent. Si des tentatives d’exportations illicites ont eu lieu, elles ont pu être déjouées.
Le ministère de la Justice travaille avec le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts pour effectuer un suivi des personnes impliquées dans l’exportation illicite de bois précieux. Sur les 89 cas qui devraient être suivis de près, inscrits auprès de la CITES, 35 actuellement sont en cours d’instruction, les autres cas ayant déjà été traités.
Si levée de l’embargo il y aura, un avis d’appel d’offres international sera lancé. La répartition des recettes respectera également les dispositions en vigueur.

C.R

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