Fêtes de la Pentecôte : Risque de rupture de stock de viande de zébu
Une rupture de stock de viande de bœuf est à craindre à partir de ce week-end de la Pentecôte. «Les opérateurs poursuivent leur combat pour l’assainisement de la filière bovidé», a déclaré, hier, Sambo Sofy, nouveau porte-parole de ces opérateurs, à l’issue de la rencontre avec le président de l’Assemblée Nationale.
Le millier d’opérateurs du secteur bovin, issu des 18 tribus du pays parlent d’une même voix. Ils réclament la relaxation pure et simple de William Randimbielison, leur porte-parole, qui a été arrêté mercredi dernier sur le marché de zébus de Tsiaroanomandidy.
En attendant, ces opérateurs continuent de suspendre la vente de zébus sur le marché de Tsiroanomandidy. L’effectif des bovidés, acheminés vers la capitale, est réduit de beaucoup depuis le 25 mai, date à laquelle ce grand marché de bétail est mis en veilleuse. Actuellement, seuls 4 camions bétaillers, soit 120 zébus sur pied, sortent de Tsiroanomandidy pour approvisionner la capitale contre 6 camions auparavant soit 450 zébus sur pied.
Situation du marché
Pour l’instant, les étals des bouchers sont toujours garnis de viande de bœuf. Aucune pénurie, ni rupture d’approvisionnement, n’est à craindre pour ce week-end de la Pentecôte, rassure Patrick, un boucher des pavillons d’Analakely. Ce boucher fait savoir qu’il avait pris le soin de passer suffisamment tôt sa commande de viande qu’ils prévoient d’écouler pendant ce week-end de fêtes. Il espère, en effet, écouler 100 Kg de viande de bœuf durant ces fêtes de la Pentecôte. Les prix restent inchangés. Le kilo de viande avec os est toujours à 11 000 Ariary, tandis que le kilo de filet de zébu est de 12.000 Ariary.
La grande question, c’est, bien entendu, la réaction du consommateur. Il est trop tôt pour mesurer un tel impact. Mais le malheur des uns pourrait-il faire le bonheur des autres ? Cette faille en termes d’approvisionnement depuis Tsiroanomandidy ne va-t-elle pas servir d’autres circuits de distribution ?…
Vola R
Imprimer