Fetison Rakoto Andrianirina : Pour une reprise des transports en commun

«Le déconfinement progressif actuel qui se traduit par le rétablissement des horaires de travail jusqu’à 17h devrait aller de pair avec une reprise des transports en commun. Des entreprises affectées par des problèmes de trésorerie n’ont forcément pas les moyens de louer un véhicule pour le transport de leur personnel. Nombreux travailleurs sont ainsi contraints de faire le trajet à pied », déplorent bon nombre d’observateurs.
C’est le cas du parti « Renouveau pour la Démocratie à Madagascar » RDS présidé par Fetison Rakoto Andrianirina, qui lance un appel à l’Etat : «Les transports en commun doivent être autorisés à exercer dans tous les chefs lieux de province et les périphéries, afin que les usagers puissent se déplacer, mais également pour permettre aux transporteurs de préserver leur activité ». Il estime que malgré le contexte de crise sanitaire, les taxibe devraient de nouveau pouvoir assurer le transport des usagers en respectant strictement les gestes barrières. «Le port de cache-bouche, la désinfection des véhicules et l’utilisation de gel hydro-alcoolique devront être obligatoires. Pour respecter la distanciation physique, l’utilisation des strapontins est à prohiber» suggère le président du parti RDS.
Par ailleurs, comme le nombre de passagers reste limité, une subvention quotidienne dénommée «vonjy vola» devrait être allouée aux transporteurs, pour pallier au manque à gagner. D’après Fetison Andrianirina, celle-ci devrait être de 24.000 Ar pour les véhicules de 32 places, 15.000 Ariary pour les 27 places et 12.000 Ar pour les 14 places. « Ce budget équivalent à 600.000 USD devrait être pris en charge par l’Etat à partir des financements extérieurs perçus dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. » estime-t-il.
Outre les transports en commun, le président du RDS suggère qu’il faudrait procéder à une reprise des transports terrestres et des liaisons aériennes à l’intérieur du pays, y compris à Analamanga, foyer de l’épidémie. Des mesures supplémentaires sont proposées. «Les passagers doivent s’inscrire quatre jours avant la date prévue pour leur départ et se soumettre à un test de dépistage. Ceux qui sont testés positifs au coronavirus ne pourront pas voyager. Cela permettra d’éviter la propagation de la pandémie.». Il estime que ces différentes mesures peuvent s’appliquer durant ces 15 jours d’état d’urgence sanitaire et qu’elles permettront d’alléger les difficultés du citoyen, tout en aidant l’Etat à lutter contre la propagation de la maladie.

Claudia R.

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