Feux de brousse à Ankarafantsika : Péril en la demeure à Marovoay

Si le feu qui ravage peu à peu Ankarafantsika se poursuit, les impacts seront considérables pour la plaine de Marovoay, de l’avis du Pr Jonah Ratsimbazafy, président du Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar (GERP). Sans cette forêt qui renforce et qui stabilise le sol, les pluies à venir entraineront une érosion et avec le ruissellement, le sable sera transporté et entrainera des dégâts dans la plaine de Marovoay. Ce qui ne sera pas sans conséquence sur la production rizicole, Marovoay étant le second grenier à riz de Madagascar après Aloatra.
Les Allemands apportent un financement conséquent au Parc d’Ankarafantsika, en raison des enjeux qu’il représente, de l’avis de notre interlocuteur. On y trouve bien évidemment des lémuriens, des reptiles, des oiseaux, des plantes… mais aussi le massif sableux qui constitue une particularité de la forêt d’Ankarafantsika. Compte-tenu d’une telle caractéristique, il est difficile d’y réaliser des activités de reboisement ou de reforestation.
La nécessité de prendre des mesures est annoncée ici et là, notamment lors de la réunion d’urgence du gouvernement avec les partenaires techniques et financiers. Selon les situations, «il faudra avoir un berger allemand au lieu d’un chat», selon les propos du Pr Jonah Ratsimbazafy, pour signifier qu’aux grands maux, les grands remèdes. Des patrouilles en permanence sont requises pour lutter contre les feux de brousse, de l’avis de notre interlocuteur. Il se demande, par ailleurs, pourquoi les Bérets verts du service civique de l’Armée ne sont-ils pas mobilisés à la protection des forêts et à la préservation de l’environnement…

C.R

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