FFM : Plus de 100 milliards ariary à trouver

FFM : Plus de 100 milliards ariary à trouver

Plus de 500 requêtes d’indemnisations liées aux événements de 2002 et 2009 ont été déposées. Plus de 100 milliards d’ariary sont à trouver. Le mandat du FFM ou « Filankevitry ny fampihavanana Malagasy » prendra fin en mars prochain, mais jusqu’ici, la question des indemnisations pose toujours problème. Durant les multiples négociations, l’ancien président Marc Ravalomanana n’a jamais cessé de porter sur la table des négociations la question de dédommagement pour ses biens ravagés et pillés lors des événements de 2009. L’indemnisation des victimes des événements de 2002 et de 2009 est alors inscrite dans la feuille de route de sortie de crise.
En ce temps, la Communauté internationale devait contribuer à l’indemnisation de ces victimes. Mais 7 ans plus tard, le processus en ce sens n’est même pas entamé. Des indiscrétions laissent entendre que la Communauté internationale n’avait aucune intention de participer à cette indemnisation. Mais c’était seulement un stratagème des négociateurs pour finaliser la feuille de route.
Et la feuille de route fut signée.
A partir de là, la Communauté internationale exige des conditions quasi impossibles à satisfaire à l’obtention de son aide. Les dirigeants remuent ciel et terre pour satisfaire ces exigences dont la stabilité politique, entre autres. Les dissensions qui opposaient le Président de la République à l’Assemblée nationale ont été fatales à la relation avec la Communauté internationale.
Les requêtes sont bel et bien là, mais le problème se situe au niveau du financement de cette indemnisation. Qui va payer les pots cassés ?… Et le vieil adage dit « celui qui casse le vase paie». Les lois internationales stipulent également que ce sont ceux qui ont commis un crime qui doivent payer. Mais qui ? L’absence de textes de lois qui doivent régir ces indemnisations est un autre obstacle, rapporte Sylvain Rabotoarison. « Le texte de lois qui régira le fonds national de solidarité n’est pas encore rédigé », poursuit ce Général en retraite.
Le groupe d’experts qui est chargé d’élaborer les textes de loi sur la réconciliation nationale a déjà remis entre les mains du Président un avant-projet de loi. Le texte va passer, au préalable, en Conseil des ministres prochainement avant son examen par les parlements. Le débat au sein des deux parlements sera très intéressant vu que des victimes de deux crises sont présentes dans les rangs des parlementaires. Elles seront très attentives à ce débat au vu de leurs intérêts.
Le président du groupe d’experts qui a élaboré l’avant-projet de loi est devenu aujourd’hui président d’une institution législative. Honoré Rakotomanana, parce qu’il s’agit de lui, sera au bon endroit pour défendre et expliquer ce texte une fois au Sénat.

Ghislain V

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