FHORM : La réouverture des restaurants jusqu’à 13h n’aura pas d’impact positif

Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre Christian Ntsay figure la réouverture des restaurants jusqu’à 13h. Johann Pless, président de la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM) a bien voulu nous livrer son point de vue, à distance, eu égard aux gestes barrières.

La Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM) présidé par Johann Pless regroupe à son actif plus de 300 membres. Cette fédération a été attentive aux mesures énoncées par le Premier Ministre Ntsay Christian dans la soirée du 26 juillet, notamment la possibilité pour les restaurants de la région Analamanga de rouvrir jusqu’à 13h. « C’est effectivement un premier pas vers la réouverture des restaurants, mais il ne nous permet pas de créer des revenus et de générer du chiffre d’affaires. Nous avions déjà essayé d’ouvrir le restaurant jusqu’à 13h au mois de mai et la clientèle n’avait pas été au rendez-vous », avance Johann Pless.
Depuis plus de deux mois, les hôteliers et restaurateurs travaillent avec le ministère du Tourisme, en collaboration avec l’ONTM ainsi qu’avec des experts et des assistants techniques pour créer, rédiger et valider des protocoles sanitaires. Des séances de formation ont par la suite été dispensées aux hôteliers et restaurateurs notamment sur Antananarivo. Ces protocoles sanitaires sont axés sur l’accueil des clients, les signalétiques de circulation, les produits d’hygiène à l’intérieur du restaurant…
L’impact positif de la réouverture des restaurants limitée à 13h est anéanti par le fait que les clients finissent de travailler à cette même heure et ne peuvent donc plus aller au restaurant. « Depuis plus d’une semaine, les restaurants et les hôtels sont prêts à réouvrir aux horaires normaux de fonctionnement, soit de 10h à 15h et de 18h à…plus tard dans la nuit. Et ce, en appliquant des gestes barrières et des protocoles sanitaires à tous les niveaux que ce soit pour les employés ou les clients » anticipe notre interlocuteur.
Une fois de plus, le président de la FHORM a tenu à réitérer que le secteur touristique, hôtelier et restauration, est totalement sinistré. « Nous sommes totalement à l’arrêt, nos 44.000 salariés sont à 98% au chômage technique et nous avons des dettes de loyers, de JIRAMA, de charges sociales et salariales. »
Comme de nombreux observateurs, il estime que des éclaircissements doivent être apportés quant à l’allègement fiscal pour le secteur du tourisme, des zones franches et du transport aérien. « L’annulation des impôts est une demande que nous avons formulée depuis longtemps. De toutes les façons, quand on n’a pas de chiffre d’affaires, il n’y a pas d’impôt à récolter. » confirme le président de la FHORM. « S’il s’avère exact que la collecte d’impôt est reportée et /ou annulée pour cette année, ça nous permettrait de lever cette incertitude d’une éventuelle collecte à posteriori », conclut Johann Pless.

Claudia R.

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