Filière bambou : Une chaîne de production rentable encore peu exploitée

Filière bambou : Une chaîne de production rentable encore peu exploitée

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En ce moment où le prix du sac de charbon de bois s’envole, les énergies alternatives ne manquent pas. Le combustible créé à partir du bambou en est une. Or, lesvertus du bambou sont encore nombreuses et c’est une filière qui promet… 

Madagascar compte une trentaine d’espèces de bambous si 1200 espèces existent dans le monde. C’est un matériau connu des communautés malgaches qui constitue une ressource extrê- mement profitable pour les communautés rurales mais son exploitation reste artisanale et limitée. Energie, construction, environnement, artisanat, agroalimentaire : le bambou peut se décliner en divers produits et devenir une chaîne de production rentable pour les artisans. A terme, la filière maintiendra la vie de l’entreprenariat rural et deviendra un levier économique sérieux pour les régions.
La quatrième édition du salon Voatra qui s’est tenue du 8 au 10 Septembre dernier, axée autour du thème fédérateur du «bambou» a été une occasion de valoriser les immenses potentiels, soutenus par une politique nationale du bambou.
On recense actuellement 900 pépiniéristes de bambous à Madagascar. Les statistiques recueillies font état de 100ha de terrains plantés, en coopération avec des entreprises et paysans producteurs locaux. 252.822 plants ont été mis en terre, toutes variétés confondues dont 20.000 issus d’une culture in vitro. Le charbon de bambou est une des perspectives de la filière bambou, plus économique, plus efficace et plus écologique. Outre son usage classique (construction, mobilier, alimentation, énergie), le bambou est aussi utilisé pour le fourrage destiné au bétail. Une collaboration entre Inbar, Prosperer et Fifamanor est en cours pour déterminer l’usage le plus efficace de ce fourrage afin de soutenir l’élevage.

Promotion de la filière Bambou
Le groupe de travail national pour la promotion de la filière Bambou, un des piliers du développement de ce secteur porteur à Madagascar, a été présenté samedi dernier à l’Hôtel de Ville Analakely. Il fédère les acteurs potentiels régionaux qui s’investissent déjà au niveau régional. Ces derniers s’appliquent à former et à encadrer les artisans de la filière bambou, à travers les diverses étapes de la chaîne de production. En tant que groupe de travail, ils sont appelés à conjuguer leurs efforts et harmoniser leurs interventions afin de promouvoir la filière efficacement.
La promotion de la filière malgache a débuté en 2010, grâce à la collaboration entre le Fida, l’Inbar et le programme Prosperer. Sous l’initiative du Fida qui est l’un des fondateurs du réseau du bambou dans le monde, 41 pays adhèrent actuellement à cette initiative. Grâce au soutien financier de l’Union Européenne, la filière s’étend aujourd’hui aux neuf zones d’intervention de Prosperer : Analamanga, Itasy, Boeny, Bongolava, Haute Matsiatra, Vatovavy Fitovinany, Sofia, Atsinanana et Analanjirofo. Un programme d’investissements au niveau des Common Production and Training Center (CPTC) dans ces régions est maintenant en cours d’établissement.

Recueillis par C.R

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