Filière cacao : Construction d’une pépinière moderne de 4.000 m2

Filière cacao : Construction d’une pépinière moderne de 4.000 m2

Madagascar produit du cacao de très bonne qualité et ayant obtenu le label «cacao 100% fin» de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), toutefois le taux de production demeure faible. De plus, elle est confrontée à plusieurs problématiques. Entre autres, la forte fluctuation des cours mondiaux pénalise les producteurs ; les plantations comme le verger du Sambirano connait un vieillissement des plants et la phase de post récolte, pourtant essentielle pour garantir la qualité des fèves, à longtemps été négligée. Des renforcements des capacités des paysans de cacaoyère sont nécessaires pour les bonnes pratiques de la production de cacao fin résistant aux maladies, selon les critères agronomiques, économiques, commerciaux, sociaux et environnementaux. Ces pratiques leur permettent également d’augmenter leurs récoltes. Le chef de Station Régionale de Recherche Ambanja, Jidor Kalo a expliqué les paysans ont tendance à appliquer les cultures traditionnelles. Pourtant, la procédure normale se fait par des élevages des plants mais les paysans effectuent des semi-directs.
Le FOFIFA, avec le projet PIC financé par la banque mondiale, a procédé à des plantations de 120 000 jeunes plants durant la campagne 2017-2018, et cette plantation sera doublée à 250 000 pour la prochaine campagne, d’après les explications du chef de Station Régionale de recherche Ambanja.
Ainsi, dans cette optique de maintenir la qualité et améliorer la production, une pépinière de 4 000 m2 a été mise en place à Ambanja qui est la plus grande pépinière en Afrique.
Séminaire
«Pour une filière cacao Durable à Madagascar», tel est le thème du grand séminaire international participatif organisé par le conseil National du Cacao(CNC). L’objectif de ce séminaire est que les acteurs de la filière cacao réfléchissent aux besoins et aux priorités en termes de recherche, d’organisation, d’infrastructure pour rendre la filière cacao durable. Le séminaire vise également à promouvoir cette filière et partager les expertises et expériences avec les experts de l’ICCO, a noté Chabani Nourdine, ministre du Commerce et de la Consommation et non moins président du CNC.
Même si le contexte mondial relève une surproduction du cacao, Madagascar n’est pas à l’origine de cette chute de prix a souligné Dr Jean Marc Anga, directeur Exécutif de l’ICCO. «Au contraire, Madagascar doit mettre un accent sur la qualité même si Madagascar arrive à doubler sa production, ca n’influencera toujours pas négativement les cours. Des efforts devront être déployés au niveau du volume que de la qualité», a réitéré cet expert qui est prêt à appuyer Madagascar dans ses efforts.
Promouvoir la consommation est l’un des leviers de l’ICCO à travers le monde.

CNC
Ce séminaire de trois jours, est une grande première à Madagascar, pour l’amélioration et la structuration de cette filière pour la continuité de travail effectué par le CNC. Notons que le CNC est un organe paritaire entre le secteur privé et le gouvernement, composé des producteurs, exportateurs, les transformateurs et plusieurs ministères. Une procédure d’analyse a été mise en place au sein du CNC et que tout le cacao qui va sortir de Madagascar va être analyse et aura un certificat qui attestera sa qualité, afin de rassurer les clients sur le plan international.
A l’issue de ce séminaire, avec la collaboration du conseil national du cacao et de l’ICCO, afin d’avoir des documents qui attestent cette qualité que le cacao malagasy détient, le CNC espère définir une politique nationale du cacao conforme au Plan National de Développement, estime Philippe Fontayne vice-président du CNC.

Jemima R

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