Filière riz : Une plateforme pour réguler le secteur

Filière riz : Une plateforme pour réguler le secteur

Les prix, exorbitants, du riz sur le marché local continuent de faire jaser. Les importations faites par Madagascar ne suffisent toujours pas à faire baisser ces prix. De nouvelles mesures sont alors en gestation.

La Plateforme de Concertation pour le Pilotage de la filière Riz (PCPRiz) est en quête de sa pérennisation. Hier, les acteurs de la filière issus de tous les secteurs, se sont focalisés sur la remise sur pied de cette plateforme afin de favoriser davantage les échanges pour une meilleure régulation de la chaine de valeur rizicole, dans son ensemble.
Certes, l’atelier qui s’est tenu au Centre National d’Etudes et d’Applications du Génie Rural (CNEAGR) avait pour vocation de trouver les financements nécessaires à son opérationna- lisation, mais également pour permettre un équilibrage du secteur rizicole où plusieurs acteurs économiques sont impliqués. D’après William Rakotomalala, Directeur de la Promotion et du Développement Rizicole du Ministère auprès de la Présidence chargé de l’Agriculture et de l’Elevage (MPAE), l’idée est de permettre une meilleure coordination des actions et un échange permanent entre ces acteurs. En effet, 9 collèges constituent le PCPRiz dont celui des producteurs rizicoles, du transport, du secteur de la transformation, de la distribution, notamment les importateurs et exportateurs. Ceci dans le but d’entretenir la filière rizicole et d’équilibrer toute la chaine de valeur, a précisé le DPDR.
Au titre de l’atelier d’hier, les autorités locales ont également été impliquées dans cette voie de recherche de régulation de la filière rizicole. Les chefs de District, les maires ou encore les élus de ces zones productrices de riz ne sont pas en reste. Toujours William Rakotomalala de préciser que l’instauration d’un système de financement permettant la pérennisation de cette entité demande l’implication des autorités étatiques. Le système de prélèvement fiscal, prescrit par une loi, n’est pas écarté dans cette logique de financement de la PCPRiz. Un système suffisamment rodé en Côte-d’Ivoire et qui peut être inculqué à Madagascar, estime le DPDR.
Rappelons que l’année 2017 avait été marquée par une hausse vertigineuse des prix du riz à la consommation. Une situation qui tend à baisser suite aux importations de riz, ce qui n’est pas du goût des producteurs locaux. La mise en place de la PCPRiz ne fera qu’anticiper l’avènement de tels phénomènes ravageurs pour les consommateurs locaux. L’idée est de préserver les consommateurs et à la fois les producteurs à travers des échanges permanents et structurés comme la PCPRiz. D’ailleurs, cette structure est une composante permettant la réalisation de la Stratégie Nationale pour le Développement Rizicole.

Marc A.

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