Filière Vanille : Les experts francophones tirent la sonnette d’alarme

Filière Vanille : Les experts francophones tirent la sonnette d’alarme

Avec la portée du Sommet de la Francophonie qui crée un dynamisme non négligeable, Royal Spirits a invité deux experts venus de France, de la société créatrice d’arôme Metarom qui collabore avec elle depuis quelques décennies. La problématique de ce secteur à Madagascar concerne notamment la vanille.
“Pourquoi cette année engendre-t-elle une plus grosse crise dans la filière vanille ?” se demande Jean Michel Barbier, expert international ayant participé à la conférence portant sur «les arômes dans l’industrie agroalimentaire» organisée hier, par Royal Spirits, à Soarano. Il espère qu’en 2017,  Madagascar va produire de la vanille à des cours normaux. «Je pense qu’un cours normal se chiffre aux alentours d’une centaine euros. Aujourd’hui, nous sommes à 400 euros».
«J’alerte à travers notre modeste conférence les autorités pour essayer de mieux organiser le marché de la vanille et assurer les production à l’avenir», a indiqué Jean Michel Barbier, Responsable Commercial pour différentes zones.
Madagascar subit régulièrement effets des cyclones. Il y a deux ans, la Grande île a subi des perturbations, en ce qui concerne la vanille, elle était à hauteur de 50%  alors que Madagascar était le producteur mondial de vanille. Ce qui a perturbé le marché.
Cependant, la demande est de plus en plus importante, ce qui a constitué un facteur aggravant. Aux Etats-Unis ou en Europe,  la demande en vanille naturelle est de plus en plus croissante, créant ainsi une inadéquation entre l’offre et la demande.
Aujourd’hui, les cours de la vanille explosent. Lorsque le coût d’une matière première explose, cela génère soit de la triche ou autre. «Il y a tout un environnement qui fait que nous subissons aujourd’hui les conséquences de la mauvaise production à Madagascar».  L’Indonésie et le Mexique commencent à produire de la vanille et cela, à termes, pourra constituer un danger pour Madagascar.
La vanille de Madagascar, d’après Altricher Marie Aud, aromaticienne, a vraiment un profil très particulier. Dans son intervention, elle a indiqué aux nombreux jeunes de l’auditoire à suivre ses traces d’aromaticienne, que ce soit à Madagascar ou à l’étranger.
A noter que l’industrie agroalimentaire est un secteur-clé d’avenir et la société Royal Spirits, connue dans les boissons alcoolisées et non alcoolisées en est consciente. Des responsables de qualités au sein de cette société ont également effectué des interventions au cours de la conférence d’hier.

C.R

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