Filière Vanille : Révision de la liste des exportateurs agréés

Initialement, 109 des 207 demandes d’agrément d’exportation de vanille, parvenues au Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) ont été accordées. Ceux qui ont vu leur demande rejetée ont sollicité une révision de la liste. Ce qui fut chose faite, une liste additive ayant été publiée suite à l’apport de précisions techniques complémentaires pour certains dossiers.

De nombreux opérateurs, ayant déjà exercé dans l’exportation de vanille depuis des années se sont plaints de ne pas avoir obtenu leur agrément et ont sollicité une révision de la liste avant l’ouverture de l’exportation, soit avant le 15 Octobre. Une liste additive a bel et bien été publiée, mais quatre jours après, le 19 Octobre dernier. Ainsi, le nombre d’agréments accordés est passé de 109 à 140. L’année dernière, à l’issue d’une réactualisation de la liste, 140 opérateurs ont également reçu leurs agréments comprenant aussi bien de grandes firmes que de petits exportateurs. Nul besoin de rappeler que nombreux dossiers sont requis tant pour les nouvelles demandes que pour les renouvellements. Les exportateurs qui procèdent à un renouvellement d’agrément devaient par exemple fournir leur carte de fiscale à jour, l’attestation de rapatriement de devise. Il importe également de voir si l’opérateur dispose d’un magasin de stockage et il doit ainsi détenir un certificat attestant cela. S’y ajoute l’attestation de déclaration de stock pour la campagne précédente ainsi qu’une copie de la vignette de vérification des instruments de pesage, et la liste n’est pas exhaustive.
L’objectif est de pouvoir assainir et professionnaliser le secteur, la filière vanille étant un grand pourvoyeur de devises. Tel qu’il a été déjà été précisé, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a demandé des éclaircissements aux sociétés ayant fait l’objet de refoulement lors des précédentes campagnes afin de s’assurer du respect des bonnes pratiques spécifiques à la vanille. La tolérance zéro sur la corruption tant dans l’octroi d’agrément que dans le bon déroulement de la campagne constitue le mot d’ordre au sein de ce département ministériel. Le MICA entend par ailleurs opérer un suivi constant sur le respect des normes et règlements régissant la vanille et l’activité d’exportateur. Des mesures pourraient être prises en cas de constatation de situation nécessitant une intervention. Ces mesures pourront aller de l’accompagnement et l’encadrement de l’exportateur au retrait de l’agrément accordé, le cas échéant.

C.R

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