Finance digitale : IFC et BFM main dans la main

Madagascar, dans sa récente stratégie d’inclusion financière, s’est fixé des objectifs ambitieux. Le Groupe de la Banque Mondiale s’est également promis de faire de l’engagement financière une de ses priorités. «Les services digitaux et les fintechs sont la voie royale pour atteindre ces objectifs » s’est exprimée hier, Marcelle Ayo, Représentante Résidente d’IFC. C’est là tout l’intérêt de l’atelier sur la finance digitale, organisé hier dans la capitale par la Société Financière Internationale (IFC) membre du Groupe de la Banque Mondiale et la Banky Foiben’i Madagasikara. Cet atelier a permis non seulement à la Société Financière Internationale de partager ses expériences, mais aussi de discuter des réformes nécessaires pour atteindre les objectifs ambitieux d’inclusion financière. En Juin 2019, IFC avait atteint 40,5 millions de nouveaux utilisateurs de services financiers numériques et créé plus de 175.000 nouveaux agents bancaires mobiles qui offrent des points d’encaissement et de décaissement permettant les échanges entre l’écosystème numérique et l’économie encore dominée par les espèces.
A Madagascar l’utilisation de l’argent liquide domine encore les moyens de paiement. Richard Randriamandrato, ministre de l’Economie et des Finances note que des milliards d’Ar se sont volatilisés l’an dernier en raison de détournement lié au maniement de l’argent liquide. La digitalisation devra permettre d’y pallier selon ses dires. A noter que le nombre de détenteurs de porte-monnaie mobile est en progression. La proportion d’adultes détenteurs d’un porte-monnaie mobile est passée de 4,4% en 2014 à 12,1% en 2017. Néanmoins, elle reste inférieure à la moyenne de 43% en Afrique Subsaharienne.
«Il faut plus d’investissements pour soutenir l’expansion du porte-monnaie mobile et réduire les coûts de ces services pour les consommateurs à Madagascar », a indiqué Henri Rabarijohn, gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara dans son allocution. La BFM continuera à travailler avec le Groupe de la Banque Mondiale, les donateurs et les compagnies privées pour rendre plus abordable la connectivité, étendre la couverture du réseau aux zones défavorisées et accroître les investissements dans le traitement des données pour accélérer la croissance dans ce secteur. BFM développe des stratégies et met en œuvre des actions pour créer un environnement favorable au développement du secteur financier et à la promotion de l’inclusion financière en utilisant autant que faire ce peu la digitalisation.
Marcelle Ayo, Représentante résidente d’IFC, estime que cet atelier s’inscrit dans la stratégie du Groupe de la Banque Mondiale visant à promouvoir l’inclusion financière à Madagascar. L’IFC œuvre pour renforcer l’écosystème numérique naissant en réformant le cadre réglementaire, en fournissant des financements nécessaires et soutenant la croissance des fintechs. L’utilisation de la digitalisation dans le domaine de l’agriculture a également été abordée par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Lucien Fanomezantsoa Ranarivelo.
Nous en reparlerons.

C.R

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