Financement de campagne : Aucun sénateur n’a remis ses comptes

La commission de contrôle du financement de la vie politique (CCFVP) a présenté hier, au Carlton d’Anosy, le rapport public sur les comptes de campagnes des élections communales et sénatoriales. Il ressort de ce rapport qu’aucun candidat aux élections sénatoriales du 11 décembre 2020 n’a déposé son livre de comptes issu de ces scrutins. Des 14 listes de candidats aux sénatoriales, aucune n’a ouvert un compte bancaire, ni un compte de chèque postal (CCP).
En ce qui concerne les élections communales et municipales, un candidat maire sur les 6.303 et 2 candidats conseillers municipaux sur 4.943 ont déposé leurs rapports de comptes auprès des autorités de contrôle. Les listes concernées par ces communales sont celles de Koumba de Toavina Ralambomahay, d’Antoko Politika Madio d’Alban Rakotoarisoa et de celle de Lalatiana Ravololomanana.
Les membres de la commission CCFVP font remarquer que l’absence de sanctions pour manquement à cette obligation légale complique la mise en application des règles établies. Rado Milijaona, de la cour des comptes et membre de la commission CCFVP, souligne que cette obligation, prescrite par la loi, a pour vocation d’assurer la transparence en matière électorale et de lutter de manière efficace à la corruption. « Pour assurer l’instauration d’un Etat de droit, nous devrions respecter la loi en vigueur », insiste-t-il.
Pour rappel, la loi en vigueur stipule que «(…) les candidats aux scrutins officiels doivent déposer le rapport de leurs comptes 6 mois avant le scrutin au plus tôt et 3 mois après la proclamation officielle des résultats au plus tard (…)». La nomination d’un trésorier, l’ouverture d’un compte bancaire ou d’un compte CCP ainsi que la tenue d’un livre comptable font partie des grandes lignes de ce texte.
Lors des présidentielles de 2018, 23 des 36 candidats ont déposé leurs rapports de comptes de campagne auprès de la CCFVP. Aux élections législatives, 31 listes de candidats sur les 814 se sont conformées à ces mêmes obligations.
Marc A.
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