Il était important pour la délégation du groupe de la BAD en mission à Madagascar et ses partenaires d’avoir un dialogue avec le secteur privé qui constitue un vecteur essentiel pour le développement du pays. C’est pour discuter des voies à suivre pour accélérer le développement du secteur privé qu’un séminaire de la plateforme des institutions financières de développement (IFD) a eu lieu.
Une grande première. Un séminaire de la plateforme des institutions financières de développement (IFD) pour le développement du secteur privé s’est tenu hier au CCI Ivato. Cette rencontre organisée par la BAD constitue la phase pilote de l’initiative des IFD visant à aider les pays en transition à la création d’un environnement favorable au développement du secteur privé. Les parties prenantes se sont convenues de mieux coordonner les interventions. L’objectif du séminaire est double, selon les précisions du vice-président du secteur privé, infrastructure et industrialisation Pierre Guislain. Il importe selon ses dires d’avoir un dialogue entre les institutions financières internationales et le secteur privé sur les mesures d’appui et politiques qui seraient de nature à accélérer le développement du secteur privé et l’investissement privé à Madagascar. La croissance passe nécessairement par une accélération de l’investissement privé, d’où la nécessité de catalyser cet investissement.
Les agences de développement internationales financent également le secteur privé directement. « Nous sommes là pour
voir avec le secteur privé malgache et aussi international présent à Madagascar comment nous pouvons contribuer au financement de leur projet », précise Pierre Guislain.
Outils de financement
Pour ce qui est de la BAD en particulier, à peu près 25% des financements continentaux vont directement au secteur privé, ce qui représente près de 2 milliards d’Euros par an. L’instrument principal est le prêt accordé à des entreprises pour des projets importants (construction d’une centrale électrique, une cimenterie, un port…). La BAD finance également des projets en matière d’agro-industrie et examine l’appui possible à certains parcs industriels. Elle dispose également d’un produit de garantie qui permet de garantir par exemple le respect par l’Etat de ses obligations. S’y ajoute également les différents fonds d’investissement dans lesquels la BAD est partenaire et qui investissent directement en capital dans des entreprises malgaches.
En marge du séminaire, des rencontres bilatérales sont prévues pour identifier des projets bancables du secteur privé susceptibles de bénéficier de financements. Gaëtan Ramindo, directeur général de l’industrialisation, représentant le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a fait part de la volonté de l’Etat à accompagner le secteur privé en vue de l’émergence économique et industrielle du pays.
C.R
