Forces Armées : Les dossiers brûlants légués par la Transition
Si l’affaire “retour de Marc Ravalomanana” occupe le-devant de la scène politique de ces derniers temps, les autres dossiers brûlants n’en sont pas moins oubliés ni négligés. Il en est ainsi des affaires des Officiers généraux de la période de transition.
La Transition a, elle aussi, laissé des blessures au sein des Forces de l’ordre. Le Président de la République est conscient de la situation et avait promis, vendredi dernier, de renverser la situation pour avoir une force unie au service du développement de Madagascar. Il annoncé la mise en œuvre d’un dialogue avec les Forces de l’ordre pour arriver à panser les blessures qui avaient été causées par les crises et les divisions.
En effet, plusieurs Officiers supérieurs et Généraux de la Transition se trouvent, depuis l’avènement du nouveau régime, sans-emploi pour n’en citer que le Colonel Lylison René, commandant des Forces d’Intervention Spéciale (FIS), le Colonel Fidy, ancien porte-serviette d’Andry Rajoelina ancien Président de la Transition, ainsi que le Général Richard Ravalomanana. Ces deux colonels susmentionnés et l’ancien Commandant de la Gendarmerie se trouvent actuellement sans poste malgré leurs expériences en matière de rétablissement de l’ordre public et de lutte contre le banditisme. Ces officiers ont été écartés du pouvoir et des commandements et préfèrent se taire pour le respect de l’obligation de réserve à laquelle les militaires sont soumis, selon certaines indiscrétions.
Le cas des hommes de Rajoelina ne sont pas les seuls points qui constituent le malaise au sein des Forces de l’ordre. Les dossiers des officiers militaires concernés par les affaires de 2009 et 2010 ne sont pas pour autant résolus. En effet, le Général Raoelina, incriminé dans les tueries du 07 Février 2009 se trouve encore en prison malgré plusieurs tentatives de demande de libération. C’est également le cas du Colonel Raymond Andrianjafy, inculpé dans la tentative de coup d’État contre Rajoelina le 10 Mai 2010 au camp de la Force d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (FIGN).
Le régime actuel ne baisse pas pour autant les bras face à ces différents problèmes. La réconciliation nationale n’est pas un mot nouveau pour les Forces de l’ordre notamment au sein de l’Armée. Le Général de division Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale, a indiqué, début Octobre dernier, que les Forces armées avaient entamé un processus de réconciliation. Plusieurs étapes ont déjà été franchies qui impliquent l’inclusion de certaines personnalités dans différents domaines d’intervention, si auparavant, elles ont été exclues de toute prérogative décisionnelle. L’attribution de grades et de titres aux militaires qui ont été reléguées au dernier plan à une certaine période de la vie nationale figure également parmi ces mesures, tout en mentionnant le transfert des détenus militaires incarcérés dans les prisons de Tsiafahy vers Antanimora. Des points qui constituent déjà de pas en avant dans le cadre de la réconciliation, du moins au sein des Forces armées.
Marc A.
