Fuite de dossiers au Samifin : 3 individus en détention provisoire

Le Service de Renseignements Financiers Samifin ne reste pas les bras croisés face aux agissements qui ternissent son image. Une plainte contre X a été déposée et les enquêtes menées ont permis de remonter aux individus qui en seraient les auteurs.

Si des individus prétendent détenir un dossier du Samifin ou agir au nom du Samifin en réclamant de l’argent ou des faveurs en échange d’une décision favorable concernant ces dossiers, c’est qu’ils détiennent des informations confidentielles. Il y a donc eu une fuite d’informations de l’avis de nombreux observateurs.
Au cours d’un entretien avec la presse hier, Lamina Boto Tsara Dia, Directeur Général du Samifin a précisé que trois individus se trouvent actuellement en détention provisoire, suite à une plainte contre X. «Qui sont derrière de tels agissements? Est-ce que ce sont des personnes extérieures au service qui sont en violation de la loi ? Si jamais, ce sont des personnes extérieures au service, cela n’empêche en rien qu’elles là soient poursuivies et présentées devant la justice pour que la loi leur soit appliquée», poursuit le numéro un du Samifin. L’enquête étant en cours, notre interlocuteur s’est gardé de donner des détails sur l’identité de ces personnes qui, de part leur agissement, se rendent coupables de corruption, d’extorsion de fonds ainsi que des infractions pénales liées au secret professionnel le cas échéant. D’autres sources indiquent par ailleurs qu’un enquêteur figurait parmi les suspects et son épouse figurait également parmi les accusés, avec une autre femme.
Lamina Boto Tsara Dia a été ferme. Selon ses dires, il n’y a pas de protection, il n’y a pas de traitement de faveur. Toute personne qui se soit mise dans cette situation assumera les conséquences de ces actes. «Nous avons la loi, nous avons les mécanismes internes de détection et les moyens d’action pour identifier ces personnes et que justice soit rendue». Pour le Service de Renseignements Financiers, il importe d’exclure les agissements qui pourraient compromettre sa mission. Tel que nous l’avons déjà précisé dans nos colonnes, le Samifin ne dispose pas des pouvoirs de convoquer, d’entendre ou d’arrêter les personnes concernées par ses analyses et investigations. Ces personnes sont censées ignorer que le Service de Renseignements Financiers mène des investigations les concernant. Ainsi, toute personne qui convoque au nom du Samifin, qui contacte qui que ce soit ou une société quelconque au nom du Samifin le fait de son plein gré, dans toute illégalité. «C’est vraiment un détournement des pouvoirs qui nous ont dévolus». Affaire à suivre.

C.R

 

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.